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Le comité valaisan pour la suppression de la valeur locative dénonce un impôt injuste

Un comité valaisan interpartis s'engage en faveur de la suppression de la valeur locative. Soumise au peuple le 28 septembre, la réforme allège la charge fiscale de la classe moyenne, estime ce comité bourgeois, qui dénonce un impôt injuste.

Didier Morard
Didier Morard, Keystone-ATS
03 sept. 2025, 16:30
/ Màj. il y a 3 jours
Le comité valaisan en faveur de la suppression de la valeur locative a présenté ce mercredi ses arguments à Sierre.
Le comité valaisan en faveur de la suppression de la valeur locative a présenté ce mercredi ses arguments à Sierre. © Rhône FM

À trois semaines de la votation fédérale sur la suppression de la valeur locative, un comité valaisan pour le "oui" sort du bois. Il est composé de l'Association des propriétaires fonciers du Haut-Valais et de représentants du Centre, du PLR et de l'UDC. Ce mercredi devant la presse, il a présenté ses arguments. Il dénonce tout d'abord un impôt injuste. "C'est un revenu fictif sur un loyer que le propriétaire n'encaisse pas", résume Alexandre Cipolla, député UDC. "C'est un impôt unique au monde", surenchérit Philipp Matthias Bregy, conseiller national et président du Centre Suisse.

Les partisans de la réforme craignent aussi de voir la valeur locative augmenter ces prochaines années. Si en Valais, elle est pour l'heure basse, la valeur locative atteint déjà près du double dans d'autres cantons alémaniques. 

Fin des déductions pour les frais d'entretien et de rénovation

Si la valeur locative est supprimée, les déductions d'entretien ou de rénovation seront revus à la baisse sur les déclarations d'impôt. Les primo-accédants seront épargnés pendant dix ans. "Si vous ne payez plus la valeur locative, vous aurez plus d'argent pour les rénovations", argumente Philipp Matthias Bregy. "L'argent économisé sur la valeur locative permettra les rénovations", appuie encore Alexandre Cipolla. La réforme allège la charge fiscale de la classe moyenne, en particulier les jeunes familles, les primo-accédants et les retraités, estime le camp bourgeois.

"On ne va pas taxer les mayens des Valaisans" Alexandre Luy, député-suppléant PLR

Les partisans de la réforme dénoncent également la perversité de la valeur locative. Aujourd'hui, les intérêts bénéficient d'avantages fiscaux. Ceux qui réduisent leurs dettes hypothécaires sont donc pénalisés. "Un système fiscal qui récompense l'endettement et pénalise la bonne gestion budgétaire doit être réformé de toute urgence", lance Alexandre Luy, député-suppléant PLR. 

L'élu du district de Martigny assure que les cantons pourront continuer d'accorder des déductions dans les cas de rénovations énergétiques ou de protection de l'environnement. 

Bientôt un impôt sur les résidences secondaires ?

En Valais, la suppression de la valeur locative entraînera une perte fiscale de 70 millions de francs pour l’État du Valais et les communes. Pour compenser ces pertes, la réforme prévoit de donner la possibilité aux cantons d'instaurer un impôt sur les résidences secondaires. "On peut diminuer les impôts pour les propriétaires valaisans et compenser par un impôt sur les résidences secondaires pour les gens qui n'habitent pas en Valais", argumente Philipp Matthias Bregy. 

La ligne rouge est claire : l'impôt sur les résidences secondaires ne doit pas frapper les Valaisans qui ont reçu en héritage un mayen ou qui disposent d'un logement en montagne. "On ne va pas taxer les mayens des Valaisans", s'engage Alexandre Luy. 

Didier Morard
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