La ville de Sion mise sur la densification pour éviter la pénurie de logements
C'est un problème auquel sont confrontées de nombreuses communes valaisannes. Comment absorber une population qui ne cesse d'augmenter? La ville de Sion a trouvé sa solution.

Chaque année, un millier d'habitants supplémentaires s'installe à Sion. La population y a augmenté de 15% depuis 2010 pour dépasser aujourd'hui les 37'600 personnes. La croissance ne devrait pas s'arrêter en si bon chemin, puisque les projections tablent sur 13'400 habitants en plus à l'horizon 2040.
Or la ville est déjà à deux doigts de la pénurie de logement. Selon l'Office fédéral de la statistique, les habitations vacantes y représentaient, en 2024, 0,82% du parc immobilier. C'est en dessous de la moyenne cantonale (1,43%) et c'est surtout inférieur au seuil de pénurie, fixé à 1%.
La ville planche donc sur des solutions pour éviter des problèmes dans les années à venir. "Notre injonction est de faire en sorte que la zone à bâtir soit dimensionnée pour accueillir ces nouveaux habitants", explique Vincent Kempf, le chef du service de l'urbanisme et de la mobilité.
S'agrandir sans s'étendre
Le défi est de taille puisque la loi sur l'aménagement du territoire prévoit dans le même temps de limiter fortement l'extension de ces zones à bâtir. "On essaie de révéler des potentiels qui sont aujourd'hui inutilisés", note Vincent Kempf.
Son interview:
Mais pas question de densifier la ville à tout prix, assure l'urbaniste communal. Il faut au contraire garantir la qualité de vie des habitants, en conservant par exemple des espaces verts.
Prévoir sur le long terme
De manière générale, les réflexions autour de ces questions doivent être entamées suffisamment tôt lors de l'établissement des projets. Vincent Kempf prend en exemple le nouveau quartier Ronquoz 21. Le concours a été lancé en 2019 pour une réalisation dans les années 2045 à 2050.
Avec 300 nouveaux appartements mis sur le marché tous les ans, la ville de Sion a pour l'instant les moyens d'absorber sa croissance à venir, selon Vincent Kempf.
Il rappelle que les autorités communales ne s'impliquent pas elles-mêmes dans la construction de logements. Elles misent sur le marché pour réaliser les projets nécessaires.