La vendange 2021 pourrait être la plus basse jamais enregistrée en Valais
La vigne a beaucoup souffert. Conséquence: une toute petite récolte pour cette année. Après le gel printanier et les pluies de juillet, la vendange 2021 s’annonce déjà compliquée pour la branche. Mais grâce à un gros travail de tri dans les vignes, la qualité semble au rendez-vous.

Année compliquée en perspective pour la vendange 2021. Après le gel intense d’avril, additionné des pluies incessantes de juillet et leur effet sur la propagation du mildiou, on se dirige vers une récolte "historiquement très basse", selon Michel Charbonnet, directeur de Provins.
Une récolte historiquement basse
En ce début de vendanges, le constat est déjà là : la récote 2021 pourrait être la plus faible jamais enregistrée en Valais. «Les conditions climatiques ont joué un rôle vraiment important, mais les conséquences peuvent être très différentes en fonction de la situation de la vigne, de la qualité des traitements, voire du moment où ils ont été faits. Mais c'est surtout Dame Nature qui a joué un mauvais tour à l'ensemble de la branche», rappelle Michel Charbonnet.
Selon le directeur de Provins, certains cépages ont plus souffert que d'autres, comme la petite arvine et le cornalin avec le gel de printemps. «Nous attendons avec impatience les prochains jours de vendange pour avoir une vue encore plus complète de la situation, mais les signes ne sont pas très positifs.» Si pour une année normale la récolte se situe entre 43'000 et 45'000 tonnes en Valais selon les chiffres du canton, elle était de 32'852 tonnes en 2017, année marquée par le gel printanier. Et 2021 pourrait être encore inférieure, selon Michel Charbonnet.
Jusqu'à 60% de pertes estimées
Même constat aux Celliers de Sion, où nous avons rencontré Romuald Bonnard, responsable de la plateforme de réception des vendanges. «Ce jeudi, on fait de la petite arvine, du chardonnet et on a pas mal de sauvignon blanc. En général, il y a à peu près entre 30%, 40%, voire 60% de moins selon les vignerons. Certains n'ont pas pu ramasser grand chose et d'autres ont coupé et ont tout laissé sur place, parce qu'il n'y avait plus rien à prendre. Mais ce que nous recevons a bien été trié», reconnaît Romuald Bonnard. «Ce sera une année où il y aura moins, c'est clair. Mais qualitativement ce sera bien. On espère avoir plus la semaine prochaine, parce c'est vrai qu'il y a des jours où nous faisons moins de dix bacs. La semaine prochaine ce sera déjà mieux je pense et la semaine suivante nous aurons déjà la fin de la vendange.»
Tout comme Romuald Bonnard, Michel Charbonnet pense que la qualité devrait être au rendez-vous. Le gros de la vendange entrera en cave durant les deux semaines à venir. Mais Michel Charbonnet le reconnaît déjà : les années qui suivront 2021 représenteront un gros défi pour la branche.