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La rentrée scolaire sonne lundi pour les élèves et apprentis valaisans

Près de 54'000 élèves et apprentis retrouveront les bancs de l'école dès lundi en Valais. Une rentrée scolaire marquée par une pénurie d'enseignants, un renforcement des fondamentaux et une forte hausse des élèves scolarisés en école spécialisée.

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Didier Morard
Didier Morard, Rédaction Rhône FM
16 août 2024, 15:20
/ Màj. le 16 août 2024 à 20:31
Ecole
Ecole ©Keystone-ATS

La rentrée sonne pour les élèves valaisans. 47'000 écoliers et 8'000 apprentis retrouveront lundi le chemin de l'école. La rentrée scolaire 2024/2025 s'articule autour de trois grands axes. Présenté ce vendredi à la presse, le programme comprend la poursuite des efforts sur les fondamentaux, à savoir l'acquisition de bases solides en lecture, écriture et calcul, la poursuite de la stratégie de l'éducation numérique et le renforcement de la collaboration des parents et des partenaires à la formation. "L'école valaisanne n'est pas une école qui est orientée vers le passé, au contraire, elle évolue en permanence. Mais, elle est stable sur ce qui important. On insistera toujours sur l'apprentissage des fondamentaux", explique Christophe Darbellay, le chef du Département de l'économie et de la formation. 

La rentrée scolaire 2024/2025 commence, comme depuis quelques années, dans une situation géopolitique mondiale morose. Et si l'école doit rester un havre de paix, elle n'est pas insensible aux temps troubles traversés par le monde. "La succession de ces crises a un impact sur le climat scolaire et le psychisme des élèves", reconnaît Christophe Darbellay. "Il faut être attentif à ces questions", insiste le conseiller d’État. Le Valais accueille 500 élèves ukrainiens en scolarité obligatoire et 12 en secondaire II général.  

Une pénurie d'enseignants qui s'aggrave

Le nombre d'enseignants se monte à 5'400, un effectif en hausse de 300. Pour autant, la question de la pénurie de personnel enseignant dans le degré primaire reste toujours présente. Elle se poursuit dans le Haut-Valais et se tend dans le Valais romand.

Les mesures mises en place depuis 2022 sont reconduites : conditions d'engagement assouplies pour les enseignants retraités et engagements à temps partiel d'étudiants en troisième année à la Haute école pédagogique du Valais. "On travaille sur l'attractivité et les infrastructures de formation pour garder ces personnes dans ce métier", indique Christophe Darbellay. Et de citer Nelson Mandela : "Il n'y a pas de moyens plus forts et plus puissants pour changer le monde que l'éducation". 

Le thème chaud de l'inclusion des élèves en difficulté

L'un des points noirs de cette rentrée scolaire : la hausse du nombre d'élèves scolarisés en école spécialisée. 60 cas supplémentaires, dont plus de la moitié pour des troubles autistiques. "Ce n'est pas une question seulement de multiplication des diagnostics, mais on constate que les demandes d'enseignement spécialisé augmentent", explique Jean-Philippe Lonfat, chef du Service de l'enseignement. "Est-ce l'effet d'un smartphone qui vient trop tôt dans les mains des enfants ?", s'interroge-t-il. "L'école se retrouve avec un défi assez important face aux élèves qui ont besoin de mesures particulières", ajoute-t-il. 

"On n'a jamais fait d'intégration à tout prix" Christophe Darbellay, chef du Département de l'économie et de la formation

Depuis 2016, 52% d'élèves en plus ont été scolarisés en école spécialisée. Une statistique qui vient tordre le cou aux légendes urbaines sur l'inclusion à tout prix des élèves en difficulté dans l'école valaisanne. "D'abord, je déteste ce mot", lâche Christophe Darbellay. "C'est un terme de gauche qui a été totalement dévoyé. On parle plutôt d'intégration. On fait du cas par cas, dans l'intérêt des enfants", explique le ministre. "Il y a des cas, où ça ne fait pas sens d'intégrer un élève avec des besoins particuliers ou un handicap dans une classe", ajoute-t-il. "On n'a jamais fait d'intégration à tout prix", insiste Christophe Darbellay. 

Le conseiller d’État a rappelé devant la presse les valeurs de l'école valaisanne : la bienveillance, l'exigence et la qualité. Il a pointé du doigt les comportements particuliers des élèves. "Les sauvageons", dit-il, qui nuisent au bon déroulement de l'enseignement. "Ce n'est pas d'intégrer un élève handicapé dans une classe qui pose problème, mais ce sont les comportements particuliers qui perturbent la classe, qui rendent le métier d'enseignant difficile", souligne Christophe Darbellay, qui en appelle à la coresponsabilité des parents. "L'école ne peut jamais éduquer les enfants à la place des parents", insiste-t-il.

L'école et les inondations

Les inondations de ces derniers mois en Valais ne resteront pas sans conséquence pour certains écoliers et apprentis valaisans. D'abord à Lourtier, l'école primaire va reprendre pour les élèves de Lourtier et de Fionnay pendant six semaines minimum dans l'ancien bâtiment, avant un retour possible à l'école de la Vallée, à Versegères. Les élèves de Sarreyer seront eux scolarisés à Verbier.

À Chippis, le centre de formation en technologie industrielle (CFTI) a été frappé par les inondations. Situé dans le bâtiment de Constellium, il est pour l'heure inutilisable. Les apprentis romands seront accueillis à l'école professionnelle technique et des métiers (EPTM) et la seule apprentie haut-valaisanne au centre de formation de la Lonza, à Viège.

DM
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