La nomination de Yannick Buttet à la Chambre valaisanne de tourisme fait à nouveau réagir
La nomination de Yannick Buttet continue de faire des vagues. Cette fois, ce sont les sections femmes des partis politiques du centre et de gauche qui se mobilisent. En partant de ce cas particulier, elles dénoncent la sous-représentation féminine dans les faîtières économiques du canton.

L'ancien conseiller national, condamné pour attouchements à caractère sexuel, a été élu le 18 juin à la présidence de la Chambre valaisanne de tourisme. Après le Collectif Femmes Valais, les femmes de son ancien parti ont dénoncé vendredi dernier l'absence d'une candidature opposée à celle de l'ancien conseiller national PDC lors de l'assemblée générale. Dimanche, c'était au tour des femmes socialistes du Valais Romand de revenir sur la question.
Les femmes sous-représentées
Et ce mardi, ce sont les sections femmes du Centre, de NEO, du PS, des Vert.e.s et des Verts libéraux du canton qui s'unissent et se mobilisent. Selon elles, le cas de la nomination de Yannick Buttet soulève la question du respect des statuts de la Chambre valaisanne du tourisme. Mais plus largement un problème qui va au-delà de cette seule situation.
"Nous voulons surtout relever la faible représentation des femmes dans les faîtières économiques du canton", relève Marie Zuchuat, présidente Le Centre Femmes Valais. "Malgré les progrès réalisés en matière de représentations de femmes, nous constatons qu'elles ne représentent que 12% des instances décisionnelles économiques jouant un rôle important dans le développement de notre région. C'est inacceptable."
Une telle mobilisation tous partis confondus est plutôt rare, selon Marie Zuchuat. "Cela montre que nous arrivons à nous mettre toutes autour de la table pour discuter de thématiques qui sont communes à tous les partis et qui vont même au-delà des partis." Les sections femmes se sont donc regroupées dans le but de demander de corriger rapidement cette inégalité.
Des mesures concrètes
"Nous demandons déjà une prise de conscience des responsables politiques, des dirigeants d'entreprises et de tous les acteurs économiques du canton. Nous espérons qu'ils prennent des mesures concrètes et rapides pour corriger cette inégalité", indique Marie Zuchuat. "On aimerait avoir une politique de recrutement et de promotion qui vise cette égalité des chances, tant pour les hommes que pour les femmes. Nous aimerions également que les faîtières économiques adoptent des chartes de diversité et d'inclusion, mais aussi qu'elles mènent des audits réguliers sur la parité pour s'assurer d'une bonne représentation des femmes."
Les sections femmes des partis politiques encouragent également les femmes elles-mêmes : celles qui sont intéressées par ces fonctions doivent aussi montrer leur intérêt pour intégrer ces comités.