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L'une des têtes pensantes du trafic de drogue de la cité Aldrin devant la justice valaisanne

Une importante affaire de stupéfiants a occupé le Tribunal de district de Sierre, ce lundi. Un ressortissant tunisien est accusé d'avoir orchestré un trafic de haschich de grande ampleur dans la cité Aldrin, située à Sierre. Il nie une grande partie des faits.

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Didier Morard
Didier Morard, Keystone-ATS
04 août 2025, 17:00
/ Màj. le 04 août 2025 à 21:55
Les faits se sont produits dans la cité Aldrin, à Sierre. KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE
Les faits se sont produits dans la cité Aldrin, à Sierre. KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE © KEYSTONE

L'homme de 22 ans a dû répondre d'infraction grave et de contravention à la loi fédérale sur les stupéfiants, d'extorsion et chantage, de tentative d'extorsion simple et aggravée, de complicité de tentative d'extorsion aggravée et de contrainte. Il se trouve en détention provisoire depuis le 22 novembre 2023. 

Le procureur Olivier Elsig a requis 4 ans de prison ferme et une expulsion du territoire de 7 ans. Avocat du prévenu, Jean-Luc Addor a plaidé pour un sursis partiel, sans expulsion.

Fin 2023, après plusieurs mois d'enquête, un réseau a été démantelé par la police dans la cité Aldrin de Sierre. Une trentaine de jeunes ont été impliqués, dont un tiers de mineurs, le plus jeune ayant seulement treize ans. Il s'agit notamment de simples guetteurs, des transporteurs et des revendeurs.

Une affaire d'ampleur

Le trafic de résine de cannabis du prévenu et d'un coauteur présumé, qui sera jugé ultérieurement, a porté sur la vente d'au moins 540 kilos de haschich, selon le Ministère public. Le chiffre d'affaires réalisé atteint 2,7 millions de francs pour un bénéfice de 540'000 francs à se partager à deux. "À deux, ils ont inondé le Valais central de haschich pour la plus grosse affaire du genre depuis celle de Bernard Rappaz. Ils ont utilisé des intermédiaires, notamment des mineurs, pour ne pas se salir les mains", a argumenté Olivier Elsig. 

Le prévenu aurait également fait régner la terreur dans la cité, en menaçant et en intimidant ses clients qui ne payaient pas leurs dettes. Il aurait notamment envoyé ses lieutenants passer à tabac l'un de ses débiteurs. L'homme nie ces faits d'extorsion et de chantage. Des méthodes dignes des banlieues françaises, a dénoncé le parquet. "Il y a l'utilisation de mineurs dans le trafic et le recours à la violence, à la menace et au passage à tabac. Ce n'est pas quelque choses qu'on connaît régulièrement dans notre région", a appuyé Olivier Elsig.

Pour Olivier Elsig, l'accusé a fait preuve "d'une mentalité détestable", mettant en exergue ses déclarations à géométrie variable. "Ce trafic a été pensé, organisé et déployé. La culpabilité de ce petit nabab local est très lourde". Le procureur a rappelé les cinq précédentes condamnations du prévenu, notamment pour agressions et menaces. "Il n'a rien fait de bon, que du mauvais", a tancé Olivier Elsig. 

"Mon mandat n’est pas un caïd d’une banlieue française, une espèce de Pablo Escobar ou de Bernard Rappaz. Ce n’est pas l’affaire du siècle", lui a rétorqué lors de sa plaidoirie, Jean-Luc Addor.


L'expulsion en ligne de mire

La défense a tenté de convaincre les juges de renoncer à une expulsion pour donner à son client une dernière chance. Né à Sion, le prévenu n'a pas de lien avec la Tunisie, a rappelé Jean-Luc Addor. Pour le procureur Olivier Elsig, l'expulsion est indiscutable. Selon lui, le prévenu n'a pas de vie sociale développée en Suisse, hormis ses contacts avec le monde du trafic. "Il vous appartient de couper le dernier fil qui le relie à la Suisse", a lancé aux juges Olivier Elsig. 

Le verdic sera rendu ultérieurement. 

DM/ATS
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