L'Hôpital du Valais se mobilise à l'occasion de la journée nationale du don d'organes et de tissus
À l'occasion de la journée nationale du don d'organes et de tissus de ce samedi 14 septembre, l'hôpital du Valais se mobilise. Le but, sensibiliser la population à ces questions et offrir un éclairage sur les futures modifications législatives.

Sensibiliser la population à la question du don d'organes et de tissus. Tel est l'objectif que vise l'Hôpital du Valais (HVS). Il participe à la journée nationale du don d'organes et de tissus qui a lieu ce samedi.
Les coordinatrices locales de l'HVS se sont une première fois mobilisées à l'Hôpital de Sion mercredi dernier. Puis une seconde fois mercredi 18 septembre sur le site de l'Hôpital de Rennaz.
Le but, informer le public intéressé par le sujet, mais aussi offrir un éclairage sur les futures modifications législatives prévues au plus tôt en 2026 : soit l'entrée en vigueur du principe de consentement présumé au sens large. Un principe qui permet le prélèvement d'organes, tissus ou cellules sur une personne décédée, à moins que celle-ci n'ait exprimé une volonté contraire de son vivant.
2'225 personnes sur liste d'attente
Actuellement, c'est encore le principe du consentement explicite qui est utilisé. Une manière de fonctionner qui ne permet plus de répondre aux attentes de milliers de personnes qui nécessitent toujours une greffe d'organes.
Selon les chiffres avancés par l'HVS, 675 personnes ont été transplantées en Suisse grâce à 200 donneurs décédés, dont 16 à Sion l'année passée. Toutefois, 2’225 patients enregistrés sont encore en attente d’une greffe dans le pays. "Malheureusement, 92 personnes sont décédées en Suisse parce qu'elles attendaient un organe. C'est le chiffre le plus élevé jamais enregistré", précise Nathalie Ibarra, coordinatrice locale du don d’organes et de tissus au Centre Hospitalier du Valais Romand.
Un constat qui s'explique peut-être par le fait que la question du don d'organes et de tissus reste un sujet tabou :
Décision du donneur
Si l'entrée en vigueur du principe de consentement présumé doit permettre davantage de greffes à l'avenir, les donneurs ont quand même la possibilité de mettre leur véto en tout temps. "On peut refuser de donner certains de ses organes ou refuser tout court le don d'organes", explique Nathalie Ibarra. Et d'ajouter : "dans tous les cas, ce qui est bien, c'est d'en parler à la famille, car on la consultera de toute manière".
En attendant l'entrée en vigueur de ce consentement présumé au sens large, au plus tôt en 2026, les personnes intéressées peuvent déjà effectuer certaines démarches : "que vous soyez pour ou contre, vous pouvez enregistrer votre volonté sur une carte de donneur ou dans votre dossier électronique du patient, mais aussi en faire part à vos proches", conclut celle qui est aussi infirmière de soins intensifs.