L'EPFL poursuit son développement en Valais
L'Etat du Valais et l'EPFL poursuivent leur collaboration. Ils ont signé ce vendredi un troisième avenant qui doit, à terme, amener de nouvelles chaires en Valais.

L'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et le canton du Valais vivent une idylle. «C'est une success story, au-delà des espérances», s'exclame Martin Vetterli le président de l'EPFL. Les deux partenaires ont signé ce vendredi à Sion le troisième avenant à la convention sur l'implantation du pôle EPFL en Valais. «On est très fier de ce qui se passe ici», se réjouit Christophe Darbellay, le chef du Département de l'économie et de la formation. «Je crois que ça a profondément bouleversé le Valais», insite le conseiller d'Etat.
Cette troisième phase consiste à installer dans le canton six nouvelles chaires autour de la transition énergétique verte, dans les domaines de la digitation des machines hydrauliques, des systèmes de stockage de l'énergie, de l'étude des phénomènes d'interface/surface de matériaux, du design d'infrastructures hydrauliques, de la décarbonation et des matériaux et systèmes de batteries. «On a investi dans des domaines qui nous intéressent», explique Christophe Darbellay.
Sur ces six chaires, deux seront financées par le canton. Les sept premières années, l'investissement se montra à 1,2 million de francs par an et par chaire et dès la huitième année à 2,1 millions de francs par an et par chaire. L'EPFL s'engage, selon l'avenant, à financer le reste. Le canton mettra également à disposition gratuitement les locaux et les infrastructures nécessaires pour l'installation des chaires.
Noces de soie
La signature du troisième avenant vient consolider la présence de l'EPFL en Valais. La convention d'implantation a été signée le 19 décembre 2012, marquant le début du campus en Valais. En 2017, le deuxième avenant a donné lieu à la création du Pôle de recherche sur l'environnement alpin et polaire (ALPOLE), orienté vers les sciences de l'environnement.
Selon l'EPFL, son arrivée en Valais a permis de renforcer le tissu économique local. Chaque franc investi par le canton a rapporté trois francs à l'économie locale concernant ses activités en Valais, indique l'école. Neuf start-up ont été créées à partir des technologies développées par des groupes de recherche. L'EPFL Valais collabore aussi sur son site sédunois avec la Haute Ecole d'Ingénierie sur une trentaine de projets.
L'EPFL en Valais compte actuellement 15 chaires et plus de 250 collaborateurs, dont 70% se sont établis sur le territoire cantonal. En 2032, le campus comptera 22 chaires et quatre groupes de recherche actifs en Valais.