Intempéries : la SPA Valais a vécu une évacuation massive pour sauver ses protégés
La SPA Valais a vécu un exercice d’évacuation inédit ce weekend, dans la foulée des intempéries. Des dizaines d’animaux délogés et véhiculés loin à la ronde pour échapper aux risques de crue. Récit.

Après Moïse sauvé des eaux : Médor, sauvé des risques de crues. On le sait, les intempéries de ce weekend ont entrainé l’évacuation provisoire de centaines de citoyens valaisans, principalement à Chippis. Mais en aval du fleuve, à Ardon, la SPA Valais a également vécu un exercice de mobilisation inédit.
"Une précaution nécessaire"
Vendredi matin, l'équipe du refuge suit l'évolution de la situation du fleuve. À midi, les autorités annoncent un pic de risque de crue dans la soirée. La structure choisit de prendre les devants : évacuer tous ses protégés. "Imaginez, si nous avions attendu le dernier moment, en pleine nuit", raconte Biliana Perruchoud, présidente de la SPA Valais.
80 animaux à évacuer
Ni une, ni deux, l'équipe sur place multiplie les coups de fil pour trouver des logements temporaires à ses 80 animaux. Pas moins de 50 chats et 30 chiens sont délogés du site en l’espace de quelques heures. "La mobilisation a été extraordinaire", note la présidente, qui précise que la structure a aussi bénéficié de l'aide de la SPA Vaud à Lausanne pour l'accueil des chiens les plus grands et les plus difficiles.
locaux et familles d'accueil
Plusieurs animaux ont trouvé un toit chez des familles d'accueil de la région. D'autres ont pu être installés dans des locaux mis à disposition et réaménagés pour leurs besoins. "Leur prise en charge et leur évacuation a été menée par nos professionnels au bénéfice d'un CFC de gardien d'animaux."
Le refuge d'Ardon a repris vie dimanche dans la journée, avec le retour progressif de tous les animaux. Ce qui ne s'est pas fait sans quelques moments d'émotion. "Certaines familles s'étaient déjà attachées à leurs petits pensionnaires, c'était touchant", décrit Biliana Perruchoud.
Plus de peur que de mal donc, pour la SPA Valais. La présidente parle d'un exercice "réussi, au final, mais qu'on espère ne jamais revivre."