Hydroélectricité : une nouvelle galerie à 100 millions de francs envisagée en Anniviers
Les Forces Motrices de la Gougra mettent à l’enquête une nouvelle galerie d’amenée d’eau dans le Val d’Anniviers. Longue de 8,2 kilomètres, elle vise à remplacer l'installation existante, dont le débit est insuffisant. Coût de l'opération : 100 millions de francs.

Les Forces Motrices de la Gougra mettent à l’enquête une nouvelle galerie d’amenée d’eau entre Vissoie et Niouc, dans le Val d’Anniviers. Elle fera, en partie, le lien entre le barrage de Moiry et la centrale de la Navizence, dans la plaine du Rhône. Cette nouvelle construction vise en fait à remplacer l’installation existante, qui constitue aujourd’hui un goulet d’étranglement sur la chute entre la montagne et la plaine.
Construite en 1908 puis rénovée dans les années 1950, elle est dimensionnée pour un débit de 10,8 m3/s, alors que les autres installations des Forces Motrices de la Gougra ont toutes un débit d’équipement de 15 m3/s. La nouvelle galerie permettra d’augmenter la puissance de la centrale de la Navizence de 50 à 70 mégawattheures, ainsi que sa production annuelle de 20 gigawattheures, soit l’équivalent de la consommation annuelle de près de 4'500 ménages.
Excavée à l’aide d’un tunnelier, la nouvelle galerie mesurera 8,2 kilomètres de long. Son coût se situe autour des 100 millions de francs. Conformément à la Loi sur l’énergie, le projet est éligible pour une contribution d’investissement de la Confédération prévue pour les rénovations d’installations hydroélectriques existantes.
La décision de sa réalisation se fera en fonction de l’octroi de cette aide et de sa rentabilité. Si tous les feux sont au vert, les travaux devraient débuter en 2027 et durer environ cinq ans.