Florian Piasenta va quitter la présidence du PLR Valais
Florian Piasenta va quitter la présidence du PLR Valais. Il l'annonce ce mercredi sur Rhône FM ; il ne repartira pas pour un nouveau mandat. Sous sa présidence, le PLR a connu des résultats électoraux mitigés.
Elu en 2020 à l'âge de 35 ans, Florian Piasenta devait donner un nouveau souffle au PLR. Moins connu que son prédécesseur, l'ancien député et chef de groupe René Constantin, le président de Salvan a d'abord dû se faire un nom au sein du milieu politique valaisan. Après seulement quatre ans, il jette l'éponge et annonce qu'il ne briguera pas un nouveau mandat à la tête des libéraux-radicaux valaisans. "C'est de coutume au PLR d'avoir des présidents qui font des mandats de quatre ans, explique Florian Piasenta. C'est bien pour le renouvellement du comité et pour une remise en question chaque quatre ans", ajoute-t-il. Le Salvanain explique son choix par l'envie de poursuivre son mandat de président de Salvan, il se représente pour un troisième mandat, et par le développement des activités professionnelles de son entreprise.
Des résultats mitigés
Sous la présidence de Florian Piasenta, le PLR a connu diverses fortunes. Les résultats électoraux se sont progressivement détériorés. Aux élections communales de 2020, le parti a progressé avec de nouveaux mandats, et notamment des gains modestes, mais historiques dans le Haut-Valais. Avec à son tableau de chasse la présidence de Brigue. "Le Haut-Valais a été le leitmotiv de mon mandat", insiste Florian Piasenta, qui a milité pour le développement du PLR outre-Raspille.
Lors des cantonales, le PLR a réussi à maintenir le siège de Frédéric Favre au Conseil d'Etat et à stabiliser sa représentation au Parlement cantonal. Il a même retrouvé, après douze ans d'absence, un élu haut-valaisan. Mais les choses se sont ensuite gâtées aux fédérales 2023. Le parti n'est pas parvenu à atteindre ses objectifs d'envoyer à Berne deux conseillers nationaux et un conseiller aux Etats. Il a juste maintenu son unique siège au Conseil national, et a même vu son électorat se réduire de 17,3% à 14,7%. Mais, c'est sans doute le deuxième tour de l'élection au Conseil des Etats qui a marqué les esprits. Philippe Nantermod a été largement battu par les deux sénateurs sortants du Centre.
Désormais, Florian Piasenta compte redresser la barre et terminer son mandat sur une bonne note avec la votation cantonale du 3 mars 2024 sur le projet de nouvelle Constitution. "Le PLR s'est mis en avant pour soutenir ce texte", rappelle Florian Piasenta. Mais le résultat s'annonce indécis et pourrait bien se solder par une ultime défaite pour le président sortant du PLR. "On ne fait pas toujours de la politique pour gagner, rassure le président de Salvan. "C'est le rôle d'un parti d'amener des idées, des solutions. Parfois, on sait qu'on va échouer. Parfois, on sait qu'on va gagner. Si on se met chaque fois du côté des vainqueurs, on est des slalomeurs", illustre-t-il.
Quel profil pour le futur président ?
Florian Piasenta aura assumé son mandat pendant quatre ans. "J'ai eu la chance de parcourir le Valais, de participer à des assemblées générales et de rencontrer des gens passionnants et passionnés, affirme-t-il. "C'est un travail parfois compliqué, notamment en période électorale. Mais j'ai eu beaucoup de plaisir et me suis efforcé à mettre l'humain en avant."
Le PLR Valais lance désormais un appel aux candidatures. Jusqu'au 29 février, les sections peuvent proposer des papables. Le parti désignera son nouveau président lors sa prochaine assemblée générale en juin 2024. Le parti se dit aussi ouvert à une co-présidence, assumée par un représentant du Valais romand et l'un du Haut-Valais. "La vice-présidente du PLR, Nicole Luggen, serait tout à fait capable de co-présider le parti", précise le Salvanain.
Quant à son, sa, ou ses successeurs, Florian Piasenta se fait une idée de son profil idéal. Le nouveau président du PLR Valais devrait être idéalement engagé en politique depuis quelques années. "Et ce que je souhaite garder, c'est quelqu'un qui fasse de l'entrepreneuriat", affine-t-il. Quant à son avenir, outre son mandat à Salvan, Florian Piasenta n'exclut pas de se porter candidat aux prochaines élections cantonales voire aux fédérales de 2027.
Il y aura plus d'un changement à la tête des partis valaisans
Florian Piasenta n'est pas le seul président démissionnaire du canton. Son homologue du Centre du Valais romand Joachim Rausis a également annoncé son départ l'an dernier.
Les deux partis s'activent donc pour leur trouver un successeur. Et la tâche ne s'avère pas si aisée. On l'a vu au niveau national avec l'UDC et les Verts, trouver le bon chef d'orchestre peut prendre du temps.
Si au PLR valaisan, quelques noms circulent, au Centre du Valais romand, il aura fallu plusieurs mois pour qu'un candidat se profile enfin. Son nom devrait d'ailleurs être dévoilé dans les prochaines semaines.
Avantages et inconvénients
Ceux qui portent ce costume l'admettent, la tâche exige du temps, de la flexibilité, pour peu de rémunération. « En votations ou élections, il faut aussi pouvoir assumer publiquement les échecs comme les succès », reconnait Joachim Rausis. « Mais comme la vie est faite de hauts et de bas. »
Mais les avantages sont aussi nombreux, à commencer par le réseautage et la visibilité médiatique. "On me reconnait davantage que quand j'occupais une place de député", observe le président du Centre.
"C'est une très belle aventure humaine et il est possible de faire progresser son parti en voyageant de section en section et aussi de rencontrer les formations d'autres cantons", abonde Donald Moos, président de l'UDCVr depuis 2021.