Fermeture du camping du Botza à Vétroz: le dernier campeur vient de partir
Fermeture du camping du Botza à Vétroz : la Bourgeoisie de Sion a pu régler la situation à l’amiable. Le dernier campeur est parti la semaine dernière, et le terrain devrait être proposé aux entreprises intéressées d’ici la fin du mois.
Rhône FM vous l’annonçait en février : près de 25 campeurs refusaient de partir du site de Vétroz, et 35 mobile homes étaient encore sur place le 1er avril. Cette parcelle de 35'500 m2 a été achetée par la Bourgeoisie de Sion en août 2020.
Solutions personnalisées
Hors selon les accords passés avec le vendeur, le terrain du camping aurait dû être remis à la Bourgeoisie de Sion à cette date, libre de tout campeur et de tout matériel leur appartenant. La situation s’est finalement réglée à l’amiable. «Au 1er avril, lorsque nous avons pris possession du terrain, 35 campeurs avaient encore leurs mobile homes sur place», explique Antoine de Lavallaz, président de la Bourgeoisie de Sion. «Nous avons pris contact avec chacun de ces campeurs, un par un. Et nous avons accordé des délais différents en fonction de la situation de chaque personne. Je pense que nous avons trouvé une solution harmonieuse pour chacun.»
Déçu par l'attitude du vendeur
Le dernier campeur a quitté le terrain de Vétroz la semaine dernière, selon Antoine de Lavallaz. Soit plusieurs mois après le délai fixé par le contrat. Le président de la Bourgeoisie se dit déçu par l’attitude du vendeur. «Il ne s'est pas beaucoup impliqué pour obtenir le départ des campeurs dans les délais voulus. Il nous a plutôt transmis les dossiers pour que nous nous en occupions nous-mêmes. Nous avons été assez désagréablement surpris par son comportement», reconnaît Antoine de Lavallaz.
«Nous avons été assez désagréablement surpris par le comportement du vendeur.» Antoine de Lavallaz, président de la Bourgeoisie de Sion
Mais ce n'est pas tout. «Par exemple, le jour où nous avons pris possession du bien, nous espérions qu'il vienne nous présenter de manière un peu approfondie le fonctionnement des installations, à savoir le restaurant et la piscine. Mais il ne nous a accordé qu'une petite demi-heure, car il était pressé d'aller prendre son avion pour rentrer en Espagne», ajoute Antoine de Lavallaz.
Morcellement du terrain
Actuellement, la Bourgeoisie étudie le morcellement du terrain en surfaces qui vont de 3’000 à 10'000 m2. Et d’ici la fin du mois, il pourra être mis à disposition de potentielles entreprises. «Nous avons déjà quelques contacts avec des entreprises intéressées à venir s'implanter. Et nous collaborons aussi avec la commune de Vétroz, qui souhaite privilégier sur ce terrain celles qui sont pourvoyeuses d'emploi et qui apportent quelque chose à la commune.»
La Bourgeoisie de Sion doit encore terminer la mise à disposition du terrain, en procédant à la démolition des installations sanitaires du camping. «D'ici la fin de l'année nous allons entreprendre des démarches avec les quelques personnes qui nous ont déjà approchés», ajoute Antoine de Lavallaz. «Et je pense que d'ici le début de l'année prochaine, nous devrions déjà avoir des projets concrets.»
Après un premier été concluant, la Bourgeoisie de Sion souhaite maintenir pour quelques années encore le restaurant et la piscine. «En faisant un essai cet été, on s'est rendu compte qu'il y a une forte attente des gens de la région. La piscine a été très bien fréquentée et l'exploitante du restaurant est aussi très satisfaite.»
Par contre, l'entretien de ces installations a un coût. «On est prêts à y faire face», assure Antoine de Lavallaz. La Bourgeoisie de Sion espère pour cela pourvoir compter sur le soutien financier des communes voisines. «Nous avons déjà entrepris des démarches en ce sens auprès du président de la commune de Vétroz. En espérant qu'il comprenne qu'une installation telle que celle-là est en général une infrastructure de commune municipale. Mais c'est bien volontiers que nous participons de manière importante au maintien de ces installations.»