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Féminicides : les six premiers mois de l'année ont été dramatiques en Suisse

Le nombre de féminicides explose en Suisse cette année. Depuis le début de l'année, dix-huit femmes et filles ont été victimes de meurtre. La Confédération s'alarme et en appelle aussi aux cantons. Le Valais bon élève en matière d'hébergement d'urgence.

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Fabrice Germanier
Fabrice Germanier, Rédaction Rhône FM
30 juin 2025, 07:30
/ Màj. le 30 juin 2025 à 11:15
Une personne tient une rose blanche dans sa main lors d'une marche blanche en hommage à la victime après le féminicide d'Epagny le vendredi 18 avril 2025, à Bulle.
Une personne tient une rose blanche dans sa main lors d'une marche blanche en hommage à la victime après le féminicide d'Epagny le vendredi 18 avril 2025, à Bulle. © KEYSTONE / CYRIL ZINGARO

La situation est qualifiée de dramatique : le nombre de féminicides explose en Suisse cette année.

Depuis le début de l'année, dix-huit femmes et filles ont été tuées par leur conjoint, ex-conjoint, père ou par un autre homme. Ces dernières années, ce seuil n'était atteint qu'après douze mois et non pas six.

Une situation qui a fait réagir la Confédération et plus particulièrement la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider. Une séance extraordinaire du comité de la Convention d'Istanbul s'est tenue la semaine dernière.

Afin de renforcer la prise en charge des victimes et des responsables de violence dès les premiers signaux d'alerte, trois mesures doivent être réalisées sans attendre, en collaboration avec les cantons et les communes, dont, en premier lieu, la mise en place de solutions régionales d'hébergement d'urgence.

Sur ce point, la cheffe de l'Office cantonal de l'égalité et de la famille, Katy Solioz, souligne que jamais une personne ne se retrouve sans solution, en Valais, si elle a besoin d'un hébergement d'urgence. Il existe quatre lieux d'accueil pour les femmes victimes de violence dont trois dans le Valais romand à Sion, Martigny et Monthey qui offrent 33 places. Il est aussi possible de recourir aux chambres d'hôtel.

Mais le mal est bien plus profond. D'où, comme le veut le comité de la Convention d'Istanbul, la nécessité de renforcer la prévention de la violence lors des phases de séparation et l'instauration d'une analyse interinstitutionnelle systématique des féminicides. Les avancées réalisées seront discutées cet automne.

FG
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