Fauconnerie à Saillon : les entraînements s’intensifient avant les Médiévales
A Saillon, de grands rapaces survolent le village chaque soir. Les fauconniers s’entrainent activement pour les Médiévales. Un spectacle magique pour certains, dérangeant pour d’autres. A l’étranger, certains militent pour l’interdire, au nom du bien être animal. L’association partage sa vision.
Chaque été, que les Médiévales aient lieu ou non, les habitants de Saillon lèvent les yeux au ciel pour assister à un spectacle bien rodé : celui des rapaces en plein vol. Une dizaine de spécimens — aigles, buses de Harris, faucons ou petits ducs — vivent à l’année dans les volières du vieux bourg.
Mais en cette année de grand retour des fêtes médiévales, prévues du 12 au 14 septembre après six ans d’absence, les entraînements sont devenus quasi quotidiens. À la manœuvre : une poignée de fauconniers bénévoles, membres de l’association de la Bayardine, qui s’appliquent à peaufiner chaque envol. Les démonstrations attirent jusqu’à 4’000 spectateurs lors de la fête.
Une tradition qui ne fait pas l’unanimité ailleurs
Alors que la fauconnerie reste un incontournable des Médiévales, la pratique divise ailleurs. En France, des projets de loi visent à interdire les spectacles itinérants mettant en scène des animaux sauvages. L’argument : le respect du bien-être animal.
À Saillon, les organisateurs se défendent de tout déracinement ou exploitation. Les rapaces ne voyagent pas, ne sont pas loués, et sont suivis à l’année par leurs fauconniers. " Il s’agit avant tout de transmission et de passion ", explique Stéphane Roduit, président de l’association.
Notre reportage à écouter ci-dessous