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Disparues dans la moitié des cantons suisses, les bourgeoisies ont toujours la cote en Valais

On dénombre encore 140 bourgeoisies dans le canton, soit davantage que le nombre de communes. Signe que ces collectivités, nées au Moyen-Age, se portent toujours bien.

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Sandrine Rovere
Sandrine Rovere, Rédaction Rhône FM
14 avr. 2025, 08:00
Nathalie Chavaz, la présidente de la bourgeoisie de Sion
Nathalie Chavaz, la présidente de la bourgeoisie de Sion

Les bourgeoisies ont perdu une bonne partie de leurs prérogatives depuis l’avènement de l’Etat fédéral en 1848. Mais elles continuent d’exister en Valais. Elles sont encore 140 qui se sont réunies vendredi soir, à l’occasion de l’assemblée des délégués de la fédération des bourgeoisies valaisannes.  

L’occasion de rappeler le poids économique que jouent ces collectivités publiques. Elles possèdent 120 alpages dans le canton, et le 80% des forêts valaisannes leur appartient. Ces revenus leur permettent d’entretenir leur patrimoine bâti et de soutenir des activités culturelles et sportives, par exemple.

Des effectifs en hausse à Sion

Sion est l’une des plus grandes bourgeoisies du canton, avec Zermatt. Le nombre de membres a quasiment doublé en vingt ans. De 8400 personnes en l’an 2000, les effectifs sont passé à plus de 14'000 aujourd’hui. Dont 4400 vivent sur la commune et ont donc le droit de vote durant les assemblées bourgeoisiales. 

« C’est pour moi une grande fierté d’être élue à la présidence de la bourgeoisie de Sion. D’autant plus que je suis la première femme à accéder à ce poste » Nathalie Chavaz, présidente de la bourgeoisie de Sion

Une première femme présidente à Sion

Signe des temps, la bourgeoisie de Sion a également élu sa toute première femme à la présidence, lors des élections de la fin 2024. Pour Nathalie Chavaz, qui a pris ses fonctions en début d’année, c’est une « grande fierté » d’avoir décroché ce mandat.

Après trois mois en fonction, elle reconnait que c’est un travail conséquent, l’équivalent d’un emploi à mi-temps, dit-elle.  « Je ne compte pas trop mes heures. Quand j’accepte un poste, je le fais toujours à fond. Je m’investis au maximum », souligne-t-elle toutefois.

Entretenir le patrimoine

Il faut dire que la bourgeoisie de Sion enregistre un chiffre d’affaires de 8 à 10 millions de francs par an. Ces rentrées sont générées par des appartements en location, mais aussi des droits de superficie alloués sur ses terrains, au Botza par exemple. 

Mais la présidente assure que ces revenus sont immédiatement réinvestis. « Ces (droits de superficie) vont nous permettre chaque année d’avoir un certain revenu pour mettre en valeur notre patrimoine et offrir un soutien aux manifestations sportives et culturelles de la ville de Sion », note-t-elle.

En Valais, un tiers de la population vivrait dans la localité dont il détient la bourgeoisie.

SR
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