Deux jeunes Valaisans lancent un projet qui intègre des personnes en situation de handicap
Alexane Varone et Bastien Marty viennent d’ouvrir un coffee shop à Sion. A la fois café de spécialité et boulangerie artisanale, il valorise surtout l’humain. Au cœur de leur projet : l'idée d'employer des personnes en situation de handicap, en partenariat avec la FOVAHM.
Un café qui intègre des personnes en situation de handicap. Alexane Varone et Bastien Marty en ont rêvé. Le jeune couple l'a imaginé et conçu de A à Z. Le coffee shop Aemé (aimé) vient d’ouvrir ses portes à Cour de Gare. Les deux jeunes Valaisans y travaillent depuis deux ans.
Valoriser l'humain et le travail
À la fois café de spécialité (un café de très grande qualité, ndlr) et boulangerie artisanale, le lieu valorise l’humain et son travail. Tout un utilisant des produits locaux. Avec, au cœur de leur projet, l’idée d’employer des personnes en situation de handicap. "Dans nos familles, nous sommes tous deux touchés par le handicap. Nous voulions donc créer un projet qui ait du sens, en intégrant des personnes en situation de handicap", explique Bastien Marty, co-fondateur du café Aemé.
"Nous ne sommes pas une association, mais une vraie entreprise. L'objectif est de montrer qu'on peut intégrer des personnes en situation de handicap dans une entreprise qui veut faire du bénéfice, qui veut bien fonctionner", ajoute Bastien Marty.
Partenariat avec la FOVAHM
Pour travailler avec des personnes en situation de handicap, le café Aemé a fait appel à la FOVAHM, la Fondation valaisanne en faveur des personnes avec une déficience intellectuelle. Selon Sébastien Maccaud, une cinquantaine de personnes en situation de handicap exercent une activité dans une des entreprises partenaires. La plupart du temps, la FOVAHM va chercher une entreprise et parfois, c'est l'entreprise qui contacte directement la fondation. C'est le cas du café Aemé à Sion.
"Pour finaliser un partenariat, il faut que le cahier des charges qui est proposé par l'entreprise, à savoir la liste des tâches, la nature du travail, les horaires, les conditions de travail, correspondent à un profil de personne qui est chez nous", indique Sébastien Maccaud. Dès que deux profils matchent, une convention est signée : la personne est employée et rémunérée par la FOVAHM, qui gère tout ce qui est contractuel. Une formule intéressante pour l'employeur.
Deux personnes en situation de handicap travaillent actuellement au café Aemé, qui vient d'ouvrir à Sion. Noémie est au service et Didier est aide boulanger. "Les deux ont le sourire en arrivant et en repartant. C'est très enrichissant pour nous, parce que c'est une aventure dans laquelle on se lance sans aucune formation, nous ne sommes pas des maîtres socio-professionnels", précise Bastien Marty. Lui est formé en communication et marketing, alors qu'Alexane Varone est architecte.
Les débuts de l'aventure sont plutôt prometteurs : selon le jeune couple, le café ne désemplit pas et certains clients sont déjà des habitués.