Des places d’apprentissage encore vacantes à l’approche de la rentrée en Valais
À quelques jours de la reprise des cours dans les écoles professionnelles, environ 2'700 contrats d’apprentissage ont été signés en Valais, un volume stable par rapport aux années précédentes. Pourtant, selon le site orientation.ch, 151 places restaient vacantes fin juillet.

Le 18 août, les nouveaux apprentis prendront le chemin de l’école professionnelle. À ce jour, près de 2'700 jeunes ont trouvé un employeur et signé leur contrat, selon le service de la formation professionnelle. Un chiffre en ligne avec les tendances observées les années passées, signe d’une certaine stabilité du marché. Mais fin juillet, le site orientation.ch recensait encore 151 postes à pourvoir. Si le nombre a diminué depuis, certaines entreprises formatrices n’ont toujours pas trouvé de candidat, et inversement, des jeunes cherchent encore une place. "Il reste toujours des places ouvertes, c’est le cas chaque année", souligne Tanja Fux, cheffe de service. La période de recrutement se poursuit jusqu’en septembre et, dans certains cas, un apprentissage peut débuter jusqu’à trois mois après la rentrée.
Des secteurs en tension, un déséquilibre persistant
Si la situation globale n’inquiète pas, des poches de tension subsistent. L’artisanat, la construction et la gastronomie figurent parmi les domaines qui peinent le plus à recruter. "On ne trouve pas pour tous les postes des apprentis", constate Tanja Fux, évoquant un déséquilibre structurel : le commerce attire plus facilement, tandis que les métiers manuels souffrent encore d’un déficit d’image. Or, ces professions ont profondément évolué : conditions de travail modernisées, outils techniques plus performants, pénibilité réduite. "Ce sont parfois de fausses images qu’on a encore de certains métiers", regrette-t-elle. En toile de fond, la pénurie de main-d’œuvre qualifiée et la vitalité de l’économie valaisanne accentuent la demande pour les jeunes en formation.
Un modèle suisse envié, mais à défendre
La formation duale suisse, qui combine pratique en entreprise et enseignement théorique, continue d’attirer l’attention à l’international. "Tout le monde regarde la Suisse", affirme Tanja Fux. L’État du Valais de son côté, compte parmi les plus importants formateurs du canton : pour cette rentrée, il a engagé 89 apprentis dans des domaines aussi variés que l’administration, l’agriculture, la viti-viniculture, la restauration, la mécanique, le social ou l’informatique.
En Valais, 60 % des jeunes optent pour cette voie, contre 40 % pour les études, preuve de son attractivité. Mais l’enjeu reste de convaincre davantage de familles que l’apprentissage n’est pas un choix par défaut : il offre des perspectives professionnelles solides et laisse toutes les portes ouvertes pour la suite du parcours. Salons, portes ouvertes et stages de découverte constituent autant d’occasions de rapprocher employeurs et futurs apprentis. "C’est un grand pas entre l’école et le monde du travail, et il est essentiel de l’accompagner", conclut-elle.