Des étudiants sédunois veulent empêcher le développement de l'aéroport de Sion
Un collectif d’étudiants sédunois lance une pétition pour bloquer l’extension de l’aéroport de Sion. Le projet est incompatible avec les objectifs climatiques, disent-ils. Les explications de Quentin Chevalley, l'un des pétitionnaires.

Des étudiants de la Haute Ecole d’Ingénierie sédunoise lancent une pétition. Ils dénoncent le projet d’expansion de l’aéroport de Sion. Car il s’oppose à la loi climat, tonnent-ils.
Rappelons que le Valais veut faire monter en force son aéroport civil. Un avant-projet de loi a été élaboré avec la Ville de Sion. Il propose de doubler, voire de tripler, le nombre de passagers par année qui transitent par le chef-lieu valaisan.
Mais pour ces futurs ingénieurs, ce développement est un non-sens, explique Quentin Chevalley, l’un des pétitionnaires.
«Il est urgent d’arrêter cette folie qui ne profitera qu’à une minorité au détriment du Valais et de notre avenir à tous», tonnent ces jeunes dans leur texte. Mais leur combat a des airs de David contre Goliath. Cette classe pense-t-elle vraiment pouvoir se mettre en travers de la route des autorités? «Nous l'espérons, en tout cas», sourit Quentin Chevalley.
Ces jeunes se sentent le devoir d'essayer, car c'est leur avenir qui est en jeu, rappelle-t-il. «Comme nous sommes étudiants en environnement et énergie, nous connaissons les dangers d'un tel développement.»
"Nous tenions à présenter notre argumentaire"
Quentin Chevalley ajoute que le choix de la pétition n'est pas anodin. L'objet a été lancé, à la base, pour appuyer leur prise de position concernant l'avant-projet des autorités, en consultation jusqu'au 11 mars dernier. Ces jeunes tenaient à présenter leur position dans les règles de l'art, précise le futur ingénieur.
«Nous voulions expliquer notre argumentaire, car nous ne sommes pas que des 'jeunes révoltés'.» C'est-à-dire? «Nous avons de véritables raisons de nous opposer à ce projet et les faits sont de notre côté», glisse-t-il. Car leur position est basée sur la science, souligne-t-il. «Il s'agissait donc de montrer que nos arguments sont plus pragmatiques et cohérents que ceux des autorités.»
Après deux semaines, leur pétition intitulée «STOP à l'extension de l'aéroport de Sion» porte plus de 2'200 paraphes. Un résultat encourageant, selon les pétitionnaires.