Des élèves et des aînés réunis le temps de midi dans le but de créer un pont intergénérationnel
À Sion, la rentrée scolaire s’accompagne d’un projet-pilote original : des élèves partagent leur repas de midi en EMS, avant de participer à une activité avec des résidents. Une initiative qui répond au besoin croissant de places en UAPE et à la volonté de renforcer les liens intergénérationnels.

Tisser des liens entre les générations. L'idée qui se cache derrière le projet-pilote lancé en ville de Sion par l'EMS St-Pierre de Gravelone et par l'Association sédunoise des lieux d'accueil de l'enfance, à l'occasion de la rentrée des classes.
Le concept est, somme toute, assez simple. Chaque jour, durant la pause de midi une vingtaine d'élèves de 7H et 8H des quartiers de Platta et Gravelone sont accueillis pour le repas de midi, puis pour une activité, au sein de l'EMS St-Pierre de Gravelone.
Double objectif
Une initiative qui vise donc, non seulement à répondre à la demande croissante de places en UAPE, mais aussi à favoriser les échanges entre générations.
Un lien entre jeunes et aînés qu’on tend parfois à oublier, comme le rappelle Christelle Sierro Fardel, conseillère municipale en charge de la cohésion sociale. Selon elle, ces moments sont l'occasion pour les enfants de découvrir un lieu de vie souvent méconnu, de créer une familiarité bienveillante avec le grand âge et de développer des valeurs de respect à son encontre.
Directeur de l'EMS St-Pierre, Mathieu Mariéthoz est du même avis. Il estime en outre que pour les résidents, ces moments partagés représentent davantage que des animations ponctuelles puisqu'ils renforcent chez eux le sentiment d'appartenance à la communauté et leur permettent de tisser des liens plus forts avec les plus jeunes.
Pérennisation du projet possible
Passées le repas en commun, puis l'activité, il est ensuite temps pour les enfants de quitter l'EMS et ses résidents, et de reprendre le chemin de l'école pour une après-midi de cours.
A noter encore que ce projet a été validé par le service cantonal de la jeunesse. Après une année, il fera l'objet d'une évaluation afin d'en mesurer les effets et d'envisager sa pérennisation.