Des députés s’inquiètent : Malévoz manque drastiquement de psychiatres.
La psychiatrie valaisanne frise le burnout. Plusieurs députés demandent au gouvernement d’intervenir pour alléger la charge de travail, avec du personnel médical supplémentaire et des réductions de leurs horaires. Leur postulat passe au plénum du Grand Conseil, le 11 septembre.

L’augmentation croissante de la demande en soins psychiatriques à l’Hôpital de Malévoz et la réduction des durées de séjour hospitalier entraînent une surcharge de travail accrue pour les médecins assistants et chefs de clinique, que ce soit en milieu stationnaire ou en ambulatoire. Plusieurs parlementaires appellent le gouvernement valaisan à trouver des solutions.
Depuis la pandémie de 2020, l’hôpital de Malévoz a rencontré une augmentation significative de la demande. "Le nombre de consultations dans les Centres de consultations ambulatoires de l’hôpital du Valais a augmenté de 50% entre 2018 et 2023, sans augmentation similaire du personnel médical".
C’est l’un des constats formulés dans le postulat qui sera développé lors de la prochaine session parlementaire.
Le texte intitulé "Renforcement des effectifs médicaux et réduction du temps de travail du personnel médical à Malévoz", est initié par les Vert.e.s Jean-Daniel Melly et Alexandre Dubuis et cosigné par le Centriste Laurent Rey, et le PLR Julien Dubuis.
Avec des demandes, des consultations et des prises en charges psychiatriques toujours plus compliquées, les cosignataires s’inquiètent de cette surcharge de travail qui augmente considérablement le risque du burn-out pour le personnel médical.
Quant aux patients, ces longues attentes accroissent leurs "souffrances psychiques multifactorielles". Ces faits appellent donc une réponse urgente.
Le postulat vise ainsi à répondre à une double urgence : celle d’assurer des soins psychiatriques adaptés à la population valaisanne et celle de garantir des conditions de travail respectueuses pour les professionnels de santé. Ce postulat sera développé en fin de matinée du jeudi 11 septembre, au plénum du Grand Conseil.