Début de campagne contre la révision de la loi sur l'ouverture des magasins
Syndicats et partis de gauche du canton se sont réunis ce mardi à Sion dans le but de faire valoir leurs arguments contre la révision de la loi concernant l'ouverture des magasin (LOM). Selon eux, celle-ci impacterait directement la qualité de vie du personnel de la vente.

Le comité référendaire contre la révision de la loi sur l'ouverture des magasins s'est réuni ce mardi matin à Sion. Et cette fois, l'objectif de la démarche était de faire valoir de manière détaillée ses arguments et de porter officiellement le débat sur la place publique.
Pour rappel, avec cette modification, les magasins du canton pourraient, entre autres, rester ouverts 30 minutes de plus en semaine, soit jusqu'à 19h. Statu quo en revanche pour les samedis et veilles de fêtes, lors desquels les enseignes fermeraient comme d'habitude à 17h.
La cheffe du groupe socialiste au Grand Conseil Sarah Constantin estime pour sa part que ces modifications risquent d'entraîner des conséquences directes sur les quelque 17'000 Valaisans (11'000 EPT) travaillant dans le domaine de la vente : "C'est problématique parce que ça concerne des gens qui gagnent déjà peu et qui ont des horaires de travail étendus sur toute la journée".
Zones touristiques aussi concernées
Outre la demi-heure supplémentaire prévue tous les jours de la semaine, une extension des horaires serait également possible dans les zones touristiques. Et ce, 7 jours sur 7, jusqu'à 21 heures, jour fériés compris.
Il reste que là aussi, la révision de la LOM fait grincer des dents. C'est en tout cas l'avis de Blaise Carron, secrétaire régional d'Unia Valais et membre du comité référendaire.
Porte-monnaie non-extensible
Autre argument avancé par le comité référendaire, celui du risque de tomber dans les travers d'une société de surconsommation en Valais : "Apparemment, on peut étendre les horaires des magasins, mais croyez-moi, le porte-monnaie des gens n'est pas extensible", sourit Sarah Constantin.
"Et celui des concitoyens non plus. Aujourd'hui, on est quand même dans une crise du pouvoir d'achat. Personne ne va pouvoir consommer plus parce qu'on ouvre plus longtemps les magasins".
Blaise Carron partage cet avis : "Un franc ne peut être dépensé qu'une fois. Et on voit maintenant avec l'inflation que les gens ne se ruent pas dans les magasins pour dépenser leur argent. Ils sont plutôt en train de regarder comment boucler les fins de moins sereinement"
Vox populi
Pour la suite des opérations, la coalition de gauche est optimiste. La population devrait être réceptive à ce genre de problématique. D'autant que plus de 5'400 signatures avaient été récoltées dans le cadre du référendum, soit bien plus que les 3'000 nécessaires pour ce genre de situation. Mais c'est au peuple que reviendra le dernier mot, lors d'une votation cantonale le 3 mars prochain.