Coup de gueule général des députés au Grand Conseil valaisan contre le Conseil d'Etat
Le Grand Conseil valaisan en rogne contre le Conseil d'Etat. Dans un communiqué signé par des élus de tous les partis, il reproche au Gouvernement de ne pas avoir respecté sa décision concernant le subventionnement de la formation des stagiaires et apprentis du domaine de la petite enfance.

L'ensemble des partis représentés au Grand Conseil valaisan pousse un coup de gueule contre le Conseil d'Etat. Par voie de communiqué, ils disent regretter que le Gouvernement ne respecte pas l'avis du Parlement au sujet de la suppression du subventionnement étatique aux stagiaires et apprentis du domaine de la petite enfance.
Le 17 novembre dernier, les 126 députés présents au Grand Conseil avaient accepté à l'unanimité un postulat urgent sur le sujet, affirmant que ces aides financières, estimées à 900'000 francs, devaient être maintenues coûte que coûte. Décision que le Conseil d'Etat n'aurait pas respectée, selon les signataires du communiqué.
Ces députés rappellent aussi que la Constitution valaisanne stipule que le Grand Conseil exerce la haute surveillance du Conseil d’Etat. Dans l'optique de maintenir une bonne collaboration avec le Gouvernement, ils envisagent donc d'en débattre en mars prochain.
La drôle de logique du Parlement
Conseiller d'Etat en charge du dossier, Christophe Darbellay estime que le Grand Conseil doit être conséquent. En novembre dernier, il a certes accepté à l'unanimité ce postulat urgent sur la petite enfance. Mais un mois plus tard, rappelle-t-il, il n'a pas accordé le budget nécessaire au financement de ces 900'000.-. On ne peut donc pas affirmer, selon Christophe Darbellay, que le Conseil d'Etat ne respecte pas la décision du Parlement.
Sur le fond, Christophe Darbellay relève aussi que, trop souvent, le personnel stagiaire des crèches est employé comme une main d'oeuvre bon marché. C'est pourquoi le Conseil d'Etat a décidé de mettre un frein à cette pratique.
Le sujet reviendra donc sur la table. Mais pour l'année en cours, confirme Christophe Darbellay, «on peut tirer un trait» sur ces subventions.
Le soutien du canton aux structures d'accueil restera néanmoins conséquent puisqu'il atteindra 33 millions de francs, cette année, souligne encore le chef du Département de l'économie et de la formation.