Constitution : les opposants avancent leurs arguments
Trop d'Etat, trop couteuse, trop de nouveaux droits fondamentaux : la nouvelle Constitution valaisanne fragilise le Valais, estime un comité citoyen. Il a présenté ce lundi ses arguments contre le nouveau texte fondamental.

Les opposants au projet de nouvelle Constitution font entendre leur voix. Ils ont présenté ce lundi à Sion leurs arguments en vue de la votation cantonale du 3 mars. Issu de l'UDC, d'une partie du Centre et des milieux économiques, le comité citoyen estime que le nouveau texte fondamental ne remplit pas sa mission première, celle de garantir à chaque habitant une société dans laquelle il peut vivre librement, dignement et équitablement. "Le projet de constitution ne modernise pas les institutions politiques en faveur de l’épanouissement de la vie citoyenne et individuelle, mais tente d’imposer un type de société du tout à l’État", estime Vincent Riesen, vice-président du comité citoyen "Non au projet de Constitution".
L'ancien député PLR a aussi comparé la nouvelle Constitution au Titanic. "On nous vend un texte moderne. Il faut faire preuve d'humilité avec la modernité. Le Titanic se voulait moderne et il a coulé à sa première sortie", rappelle Vincent Riesen. "Le Titanic a fait deux escales avant de heurter l'iceberg. Il est temps de sortir à temps le 3 mars", surenchéri le député centriste Vincent Roten.
Parmi les arguments avancés figurent en tête les coûts de l'expansion de l’État. Le montant de la mise en place de la nouvelle Constitution diverge selon les estimations. Il sera toutefois exorbitant, estiment les opposants. Le chiffre de cent millions de francs par année a été avancé par le canton.
Les autres griefs du comité du non concernent la disparition des districts, l'utilisation de la population résidente pour la répartition des sièges au Grand Conseil ou encore le manque de transparence des nouveaux droits fondamentaux.