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Chiens : les agressions sur humains en augmentation en Valais

Le nombre d’agressions de chiens envers des humains a augmenté de 10 % en 2024. Un chiffre tiré du rapport annuel 2024 du Service des affaires vétérinaire, publié mardi.

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Antoine Corgnaletti
Antoine Crognaletti
17 juil. 2025, 09:08
/ Màj. il y a 6 jours
Les chiens et chats devront patienter pour un nouveau refuge à Uvrier
Les chiens et chats devront patienter pour un nouveau refuge à Uvrier ©spa-vs

Le Valais a enregistré 346 agressions canines sur des humains en 2024, soit 32 cas de plus qu’en 2023. Un chiffre en augmentation, à mettre en parallèle avec une population canine estimée à plus de 27 000 chiens. Selon le vétérinaire cantonal Éric Kirchmeier, cette évolution s’explique par plusieurs causes : "on a le nombre de chiens qui augmente chaque année. Donc plus on a de chiens, plus on a de morsures." Il ajoute que les déclarations d’incidents sont plus systématiques, car "les gens connaissent le système et ils n’acceptent plus qu’ils soient agressés par un chien, ce qui est normal d’ailleurs."

À cela s’ajoute une dimension plus sociétale : certains propriétaires manqueraient de discernement dans leur relation avec l’animal. "Ils sont tellement liés à leur chien, qu’ils finissent par perdre de vue que leur chien, pourrait peut-être faire peur à quelqu’un d’autre ou même être dangereux et mordre", explique Éric Kirchmeier. Une forme d’indifférence ou de relâchement dans les comportements en public, qui pourrait accentuer les tensions.

L’identification reste un point faible

Dans plus de 20 % des cas, les autorités n’ont pas pu identifier le détenteur du chien mis en cause. Un chiffre que le service vétérinaire ne relie pas à un problème d’enregistrement : "la très grande majorité des chiens sont identifiés", assure Éric Kirchmeier. La difficulté vient surtout du fait que les agressions se produisent majoritairement dans l’espace public, 279 cas contre une soixantaine en milieu privé, rendant la collecte d’informations plus compliquée. "On a parfois seulement la description du chien", précise-t-il.

Un chien euthanasié en 2024

Sur les 346 procédures ouvertes l’an dernier, une seule a conduit à une euthanasie. Une mesure que la législation actuelle encadre strictement : "on peut ordonner l’euthanasie d’un chien seulement si le chien est jugé incorrigible." Même en cas de morsure grave, la loi n’autorise pas systématiquement cette issue. Le vétérinaire cantonal souligne la difficulté d’appliquer des décisions qui peuvent être perçues comme trop sévères par les uns, ou trop laxistes par les autres : "le compromis, en fait, c’est l’application de la loi."

La prévention s’organise dès l’école

Pour réduire les risques, le canton mise sur la sensibilisation. En 2024, près de 200 classes ont été visitées dans le cadre d’un programme éducatif. Les résultats ne sont pas chiffrés, mais Éric Kirchmeier affirme que "l’impact est très positif" et que le dispositif est largement plébiscité. Reste que la demande dépasse parfois les capacités du service, car il devient difficile de trouver suffisamment d’intervenants et de chiens formés. Étendre cette action à d’autres publics serait possible, selon le vétérinaire, mais là aussi, cela dépendra des moyens qui seront mis à notre disposition.

AC
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