Burkin’Alpé : un premier festival pour unir la Suisse et le Burkina Faso à Saxon
Burkin’Alpé, ça vous dit quelque chose ? Un festival inédit se prépare à Saxon, pour unir la culture suisse à celle du Burkina Faso. Un événement organisé par un couple mixte, sur fond de solidarité. Leur association s’engage depuis 18 ans dans la scolarisation des enfants burkinabés.

C’est d’une rencontre en 2003 au Burkina Faso qu’est née l’aventure : celle de Pascale, une Valaisanne, et de Souleymane Coulibaly, originaire de Bobo-Dioulasso, deuxième ville du pays. Une histoire personnelle devenue peu à peu un projet commun : celui d’améliorer l’accès à la scolarisation pour les enfants burkinabés.
En 2007, le couple fonde à Saxon l’association Yéleendé. Leur concept : proposer un parrainage à long terme, personnalisé et suivi, pour soutenir les frais scolaires, les uniformes ou encore les besoins alimentaires des familles. Aujourd’hui, 75 enfants sont parrainés, principalement grâce à des membres valaisans, mais aussi d’autres régions, voire de l’étranger.
Créer un pont entre les cultures
Cette année, Pascale et Souleymane se donnent un challenge supplémentaire, ils ont décidé de voir plus grand. Ainsi est né Burkin’Alpé, un festival inédit programmé les 22 et 23 août à Saxon.
Le nom, contraction de Burkina et Alpes, annonce la couleur : musique, artisanat, cuisine, rencontres et échanges sont au programme, dans un esprit festif, mais aussi profondément solidaire. " C’est un trait d’union entre nos montagnes et l’Afrique de l’Ouest ", résume le couple, qui souhaite créer un vrai pont culturel entre les deux pays.
Un financement participatif pour concrétiser l’événement
Mais le défi est de taille : il reste encore à réunir les fonds nécessaires. Un crowdfunding est actuellement en ligne et court jusqu’au 28 juin. Le budget servira à financer la logistique, la programmation et l’accueil des artistes et artisans.
Le projet repose aussi sur un réseau de soutien fidèle : des amis, des « frères » comme les appelle Souleymane, ainsi que des parrains-marraines devenus bénévoles actifs au fil des ans.
Au-delà de la scolarité, un engagement durable
Yéleendé mène aussi des projets dans le domaine sanitaire, en appui à une association locale burkinabé, Socanou. Parmi les réalisations : le financement d’un forage ou encore des projets de dépistage (VIH, diabète, hépatite).
Pour Souleymane Koulibaly, il s’agit d’un devoir personnel autant qu’un moteur : " J’ai moi-même connu une enfance cahotique, sans moyens pour aller à l’école. Pouvoir aujourd’hui apporter ma pierre, c’est une immense fierté. "