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Après un début d’été pluvieux, quel est l’état de la nappe phréatique en Valais ?

Pour rappel, la nappe phréatique est constituée de toutes les eaux s’écoulant sous nos pieds. Pour le Valais, la plaine du Rhône est spécialement sujette au phénomène, de Brigue jusqu’au bord du Léman.

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Antoine Corgnaletti
Antoine Crognaletti, Rédaction Rhône FM
05 août 2024, 09:25
/ Màj. le 05 août 2024 à 10:02
La gouille des Îles à Sion affiche un niveau d'eau particulièrement élevé.
La gouille des Îles à Sion affiche un niveau d'eau particulièrement élevé. © Risques naturels, Val Heymoz

Élevant son niveau en cas de fortes pluies et l’abaissant lors d’une période de sécheresse, la nappe phréatique agit comme un réservoir naturel. Mais ce réservoir, est-il arrivé à saturation ? "On pourrait dire qu’il est trop-plein si l’ensemble de la vallée du Rhône se trouvait les pieds dans l’eau", nous précise le chef de groupe "eaux souterraines" au service de l’environnement de l’État du Valais, Vivian Gremaud. Cependant, il souligne tout de même que dans certains secteurs, il peut arriver que la nappe d’eau souterraine affleure en surface et fasse remonter des lacs de gravière, présents dans la plaine du Rhône. De plus, Vivian rappelle que certaines zones particulières sont sous surveillance ainsi qu’un réseau de stations de piézomètre étalé de Brigue à Port-Valais assure en tout temps un contrôle sur la nappe. 

Incessant va-et-vient

 Réagissant donc aux éléments naturels, la nappe sature des sédiments déjà présents lors de sa montée, mais n’occasionne aucun dégât sur le terrain quand elle opère sa descente. Pour Vivian Gremaud, le risque d’affaissement du terrain est inexistant. "Les seuls risques qu’il y a ce sont des caves qui peuvent être inondées, des puits qui débordent ou des pompes à chaleur qui fonctionnent moins bien", nous livre Vivian Gremaud. 

L’humain ne peut pas faire grand-chose

Pour Vivian Gremaud, l’homme n’a pas de contrôle sur le niveau de la nappe phréatique et il doit l’accepter tel qu’il est. Il est toutefois possible d’agir dans certaines zones stratégiques avec des puits de pompage, pour le reste on ne peut que constater les fluctuations de la nappe. 

Les Îles à Sion

C’est une image qui fait réagir, celle où l’on voit les bancs sur les bords de la gouille à moitié immergés. Réagissant au début d’été maussade qui a frappé le Valais, la gouille des Îles affiche un niveau d’eau rarement vue auparavant. À l’heure où la nappe phréatique est gorgée d’eau dans la plaine du Rhône, l’étendue d’eau de Sion agit comme un bon outil pour connaître le niveau de cette dernière. 

AC
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