Accident d'hélicoptère à Niouc : l'enquête a été confiée à la France
L'enquête ouverte sur l'accident d'hélicoptère qui a eu lieu le 14 février dernier à Niouc dans le Val d'Anniviers a été confiée à la France. Le Service suisse d’enquête de sécurité, normalement compétent en la matière, invoque des "raisons de partialité" dans son rapport de première information.

"Le pilote (ndlr: blessé dans l'accident) travaillait sur mandat pour le Service suisse d'enquête de sécurité (SESE)", précise ce lundi Martin Pohl, responsable de l'enquête au sein du service, pour expliquer ce choix.
Les investigations seront donc menées par le Bureau d'Enquêtes et d'Analyses pour la sécurité de l'aviation civile en France, pour prévenir tout conflit d'intérêts potentiel.
Il existe ce qu'on appelle un "gentleman's agreement" entre la Suisse et ses pays limitrophes, comme l'Allemagne et la France.
" Selon cet accord, lorsqu'un expert suisse du SESE est impliqué dans un accident, le dossier est délégué aux autorités compétentes d'un autre pays, ici la France", précise Martin Pohl. Et inversement.
Selon Martin Pohl, il faudra compter environ un an pour connaître les conclusions de cette enquête.
Pour rappel, l'hélicoptère s'était écrasé mercredi 14 février vers 8h30 dans la région de Niouc.
Lors d'un vol avec une charge suspendue, l'appareil, utilisé dans le cadre de travaux sur une conduite forcée, était entré en collision avec une ligne à haute tension. Blessé, mais conscient, le pilote, seul à bord, avait été acheminé par ambulance à l'hôpital de Sion.
L'hélicoptère avait été entièrement détruit lors de l'accident.