A Saint-Gingolph, le presque doublement des salaires du Conseil communal fait des remous
La hausse de la rémunération du Conseil communal ne passe pas inaperçue à Saint-Gingolph. Agacé par la polémique, son président, Gérald Derivaz, s'explique.

À Saint-Gingolph, la nouvelle rémunération du Conseil communal fait des remous. Rhône FM a en effet appris que l'exécutif a revu à la hausse les salaires des élus. Ils doublent presque. Un conseiller communal, dont le taux d'activité a été estimé à 15%, touche ainsi pour cette nouvelle législature plus de 14'000 francs par année, contre 8'000 auparavant. Le vice-président, occupé à 20%, perçoit 18'800 francs. Enfin, le président de commune voit son salaire passer de 28'000 francs à 46'880 francs pour un taux d'activité de 50%.
Contacté, le président de Saint-Gingolph, Gérald Derivaz, ne cache pas son agacement. Il dénonce les fuites survenues au sein du Conseil communal. "J'avais pourtant fait signer une charte de confidentialité", s'offusque-t-il.
Gérald Derviaz explique qu'en début de législature, il s'est penché sur la rémunération du Conseil communal. "Les salaires ne correspondaient à rien, à aucune tâche, à aucun taux d'activité", révèle-t-il. L'édile sonde alors plusieurs communes bas-valaisannes pour connaître les rémunérations de leurs élus. Sentant l'affaire sensible, il rédige un rapport explicatif qui liste les tâches d'un conseiller : la gestion d'un dicastère, la participation aux séances, la représentation dans les organes intercommunaux, la responsabilité des élus, leur disponibilité ou encore la complexification des dossiers. "Les gens ne se rendent pas compte de notre travail", déplore le président de la commune de 980 habitants. Pour fixer la rémunération, le Conseil communal s'est basé sur la grille salariale de l’État du Valais. Le onzième échelon pour être précis.
La prochaine assemblée primaire de Saint-Gingolph aura lieu fin juin. Alerté par la controverse sur les salaires, Gérald Derivaz, nous informe qu'il mettra à l'ordre du jour sur ce sujet. "Je me sens à l'aise de défendre ce point", conclut-il.