A l'heure du démantèlement de la raffinerie de Collombey-Muraz, un historien revient sur ses débuts
Un historien s’est penché sur les débuts de la première grande raffinerie de Suisse, celle de Collombey-Muraz. Il a présenté ses conclusions à Sion ce mercredi, pour rappeler qu’économie et protection de la nature s’opposaient déjà à l’époque, dans les années 1960.

La première grande raffinerie de Suisse s’est installée en Valais, à Collombey-Muraz, il y a plus de 60 ans. A l’heure de sa disparition, un historien est revenu sur ses débuts.
Il les a présentés lors d’un festival nommé « Pint of Science », qui permet à des scientifiques d’exposer leurs recherches, ce mercredi à Sion. Nicolas Chachereau a étudié l’implantation de cette industrie du pétrole en Valais, et les décennies qui ont suivi.
Aujourd’hui, on le sait, la raffinerie a causé des dégâts, comme lorsque des litres d’essence se sont échappé dans le Rhône en 2008. Et à l’époque, il y avait déjà eu des oppositions. "On savait bien qu’il y avait des risques pour l’environnement", assure l'historien Nicolas Chachereau.
Le canton avait pourtant insisté pour développer cette industrie. Le pétrole était en plein boom, alors qu’on construisait des autoroutes.
Et la raffinerie présentait des points négatifs, mais aussi positifs. D'ailleurs, la population locale ne s’était pas opposée à son implantation. C’est Olivier Turin, le président de Collombey-Muraz, qui le rappelle. "La raffinerie a aussi eu des effets positifs, souligne-t-il. Cela a créé de l'emploi, l'industrie a aussi soutenu les acteurs sociaux et culturels locaux."
Aujourd’hui, ses deux grandes cheminées sont les seuls éléments visibles de la raffinerie, elles seront démantelées d’ici à la fin de l’année. La date sera prochainement communiquée au public, car il s’agira aussi d'une action symbolique, selon Olivier Turin.