A l'avenir, l'équipement médical inutilisé pourrait bénéficier d'une seconde vie
Recycler le matériel médical. Tel est l'objectif de la motion déposée à Berne par le conseiller national valaisan Benjamin Roduit il y a quelques jours. Une mesure qui pourrait diminuer le nombre de déchets dans les hôpitaux et influencer les coûts de la santé.

Il faut arrêter le gaspillage du matériel médical. C'est même l'objectif de la motion déposée à Berne par le conseiller national valaisan Benjamin Roduit, jeudi dernier.
Par ce texte, il souhaite inciter les fournisseurs de prestations tels que les hôpitaux à réutiliser l'équipement médical, une fois utilisé. Car selon le Valaisan, près d'un tiers des déchets hospitaliers sont produits lors d'opérations, notamment en raison du recours croissant à des articles à usage unique. Il peut s'agir de ciseaux, de pinces ou d'autres instruments de chirurgie qui ne sont que rarement recyclés, en raison du cout des méthodes modernes de stérilisation.
Impact sur les coûts de la santé
Autre problème que relève Benjamin Roduit dans sa motion, celui qui concerne les béquilles, sabots ou attelles dont le patient hérite, après un accident par exemple. Du matériel qui vient s'ajouter aux déchets hospitaliers. "Lorsqu'on ramène ces béquilles ou attelles à l'hôpital, on nous dit souvent : 'Ah non, mais gardez-les chez vous, de toute façon, c'est payé'. Oui, c'est payé par les assurés. Et donc là, il y a vraiment une marge de manœuvre importante à utiliser".
Au travers de son texte, Benjamin Roduit a bon espoir de faire bouger les choses. "J'espère que ça va donner un petit coup de fouet, du côté des associations professionnelles, mais aussi des hôpitaux".
Il souhaite également que sa motion permette de redéfinir le plan de gestion des déchets dans le domaine médical. Car cet équipement inutilisé a un coût certain, sur le porte-monnaie des assurés : "chaque franc inutile, superflu, de matériel gaspillé dépensé, a un impact sur les coûts de la santé. Et donc sur la hausse des primes".