800 millions pour garantir ses projets prioritaires. La demande du gouvernement valaisan aux députés
Pour garantir ses investissements même en période de vaches maigres, le gouvernement valaisan demande une augmentation de sa marge de manœuvre, via le fonds spécial FIGI. Le parlement s'attaquera au dossier le mardi 11 juin pour décision le vendredi 14.

C’est un peu la tirelire du Conseil d’Etat valaisan pour mener à bien les investissements du canton.
Son nom : FIGI, doté aujourd’hui d’un plafond maximum à 500 millions de francs mais le gouvernement demande au parlement de l’augmenter à 800 millions.
Le projet de décision passera sous la loupe des députés lors de la session de juin. Il a déjà fait l’objet d’un rapport de la commission de l’équipement et des transports. Par neuf soutiens contre deux oppositions et deux abstentions, la conclusion a accepté le projet de décision.
Le Fonds FIGI, pour « Fonds de financement de l'investissement et de la gestion des immeubles de l'Etat ». En raccourci, on parle ici d’un compte de crédit qui permet en tout temps au canton de financer notamment ses projets immobiliers classés prioritaires ainsi que les investissements pour la rénovation de ses propres biens avec un certain nombre d’avantages à la clé, souligne le député Florian Chappot (PS-GC), vice-président de ladite commission.
Le parlement doit entrer en matière sur le projet, première lecture à la clé mardi 11 juin. La décision finale pour le passage - ou non – du plafond de cette grosse tirelire FIGI de 500 à 800 millions de francs est prévue le vendredi 14 juin.
Le Fonds FIGI pour les amateurs
Le Fonds FIGI, est présenté par le canton comme l’instrument financier qui lui permet de construire et d’entretenir ses propres bâtiments ou terrains, sans financer ces investissements par le compte de fonctionnement de l’Etat dont il est exclu.
La loi lui donne en effet un statut d’autonomie avec une comptabilité propre. Il échappe d’ailleurs à la nécessité de boucler dans ls chiffres noirs, contrairement au compte de fonctionnement du canton. Dans sa forme actuelle, le plafond à 500 millions est financé par des emprunts à conclure uniquement auprès de l’Etat du Valais.
Les dépenses découlent essentiellement des engagements pour la rénovation (en visant l'exemplarité énergétique, à savoir, en renonçant autant que possible aux énergies fossiles et en favorisant l'efficacité énergétique et l'utilisation des énergies renouvelables), l’achat ou la construction d’objets immobiliers et de terrains. Les recettes sont essentiellement constituées des forfaits de charge et des indemnités d’utilisation (ou les locations) perçues sur ses propriétés.
Le fonds est géré par le SIP, le service immobilier et patrimoine du canton.
Dès quatre millions à engager, le projet doit être soumis au Grand Conseil pour approbation.