6500 personnes vivent en Valais avec des troubles neurocognitifs, rappelle Alzheimer Valais
En Suisse, 157'000 personnes vivent avec une de ces pathologies. Or il n'existe toujours pas de traitement pour la maladie d'Alzheimer.

Pertes de mémoire, désorientation, troubles du langage : voilà quelques-uns des symptômes de la maladie d’Alzheimer et des autres troubles neurocognitifs. En Valais, trois à quatre personnes apprennent tous les jours qu’elles sont atteintes par une de ces pathologies. Cela a été rappelé mardi, à l’occasion de l’assemblée générale de l’association Alzheimer Valais.
L’association accompagne les personnes touchées par la maladie, mais aussi leurs proches. Car 60% des personnes atteintes vivent à domicile. Elles sont accompagnées en moyenne par une à trois personnes. D’où la nécessité de leur offrir des conseils et des moments d’échange.
En 2024, 1039 entretiens individuels ont ainsi été réalisés au sein d’Alzheimer Valais. Cela représente 440 personnes pour 76 malades, selon Valérie Morard Ducrey, la secrétaire générale de l’association.
Progression liée au vieillissement de la population
Le chiffre est en constante augmentation avec le vieillissement de la population. "Plus on a de personnes âgées, plus on a de personnes touchées par les troubles neurocognitifs", explique Valérie Morard Ducrey.
Or la maladie d’Alzheimer reste encore trop souvent taboue. "C’est une maladie qui fait peur puisqu’il n’y a pas, aujourd’hui, de traitement qui guérit", explique la secrétaire générale d’Alzheimer Valais. "Petit à petit, la vie change pour tout le monde. Pour la personne malade et pour les gens autour d’elle. Cela peut entraîner quelques difficultés au quotidien".
Le témoignage de Nathalie
Ce que confirme Nathalie, dont la maman vit avec la maladie d’Alzheimer depuis une dizaine d’années. Elle souligne la nécessité de ne pas rester seul face à cette maladie. "C’est hyper important de se faire accompagner, d’en parler avec des gens qui vivent la même situation. Cela m’a énormément aidé", explique-t-elle.
Quelques signes à ne pas rater
S’il n’y a pas de traitement pour les troubles neurocognitifs, les professionnels soulignent l’importance d’un diagnostic précoce, qui permet de ralentir la progression des symptômes. Mais il ne faut pas non plus dramatiser.
"Il y a des signes de perte de mémoire qui sont liés à un vieillissement normal. Ce sont des oublis qui peuvent être tout à fait normaux", note Anne Klingele, collaboratrice spécialisée conseil et prestations pour le Valais romand chez Alzheimer Valais. Il faut en revanche d’inquiéter "dès que l’on commence à constater que le fonctionnement du quotidien n’est plus adapté", souligne-t-elle.
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