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40% des plus de 65 ans prennent plus de cinq médicaments tous les jours en Valais

La surmédication des seniors au cœur de la première journée de la santé à la Foire du Valais. Plus de 200 personnes ont assisté ce mercredi à une table ronde sur la question à Martigny.

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Sandrine Rovere
Sandrine Rovere, Rédaction Rhône FM
02 oct. 2024, 17:04
/ Màj. le 02 oct. 2024 à 23:15
image d'illustration
image d'illustration © KEYSTONE / CHRISTIAN BEUTLER

Le phénomène de la surmédication des aînés a été illustré dans plusieurs études et il inquiète. Car 40% des plus de 65 ans prennent au moins cinq cachets par jour. Ce chiffre grimpe jusqu'à 50% chez les plus de 80 ans. Or cela peut avoir des effets sur la santé (addiction, vertiges, chutes, voire hospitalisations).
 
A cela s'ajoute le problème des médicaments inappropriés, ces produits qui sont prescrits, même si leurs bénéfices ne sont pas suffisants au regard des effets secondaires. 39% des aînés se seraient déjà vu remettre ce genre de cachets, selon une étude réalisée récemment en Valais.
 
"Ces médicaments ne vont pas améliorer leur santé mais peuvent causer des effets secondaires et génèrent aussi des coûts inutiles au système de santé", explique Nicolas Rodondi. Directeur de l'institut de médecine de famille à l'université de Berne, il préside aussi l'association Smarter Medicine, qui veut notamment lutter contre les traitements médicaux excessifs. Son interview:
 

Plus de dialogue entre professionnels de la santé

Pour Nicolas Rodondi, il faut davantage de coordination entre les différents professionnels impliqués dans le traitement des personnes âgées (généraliste, spécialiste, hôpital, infirmier des EMS ou du CMS, pharmacien…).

"La fragmentation des soins augmente le nombre des médicaments inappropriés. Le patient a différents spécialistes, il va à l'hôpital et il reçoit d'autres médicaments. Il y a un rôle de coordination qui est très important", souligne-t-il.

Mais cette discussion entre professionnels n'est pas forcément chose aisée. Car cette coordination, quand elle a lieu, se fait sans aucune reconnaissance, dénonce Camille-Angelo Aglione, le directeur de l'AVALEMS, l'association valaisanne des EMS. "Ce n'est pas quelque chose qui est reconnu. Ce n'est pas payé ni valorisé. Tout le monde le fait à bien plaire", déplore-t-il.

Des mesures mises en place par le canton

Le canton du Valais est d'ailleurs conscient du problème des médicaments inappropriés. Il a annoncé l'hiver dernier des mesures pour lutter contre le phénomène. 

"Il est difficile de dire si aujourd'hui déjà, cette annonce est suivie des faits", note le médecin cantonal valaisan Eric Masserey. Mais il assure que différents aspects de la question ont été pris en compte et que cela doit amener des solutions à ce problème. 

SR
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