Vaud améliore l'accès à l'interruption de grossesse médicamenteuse
Le Canton de Vaud facilite et améliore l'accès à l'interruption de grossesse (IG) médicamenteuse. Pour décharger notamment le CHUV et dès janvier 2024, la Fondation PROFA pourra en réaliser grâce à une autorisation accordée par l'Office du médecin cantonal (OMC). Cette nouvelle prestation sera d'abord disponible dans les centres d'Yverdon-les-Bains, Morges et Renens, puis sera étendue à l'ensemble des consultations de santé sexuelle de la Fondation.

L'OMC a révisé la directive départementale cadrant la pratique de l'IG dans le canton, plus particulièrement l'IG médicamenteuse à domicile. Cette révision menée à la suite de la modification des directives cliniques de la Société suisse de gynécologie et d'obstétrique (SSGO) explicite les conditions requises pour la prise des médicaments à domicile, indique vendredi le Canton dans un communiqué.
Dans le même temps, le médecin cantonal a autorisé la Fondation PROFA à pratiquer l'IG médicamenteuse jusqu'à sept semaines d'aménorrhée (absence de menstruations). Cette fondation est un "acteur essentiel du dispositif cantonal de santé sexuelle, qui emploie des médecins gynécologues et remplit toutes les conditions légales nécessaires", relèvent les services de la ministre de la santé Rebecca Ruiz.
Délais réduits et parcours simplifié
Cette amélioration de l'accès à l'IG médicamenteuse permettra notamment de réduire les délais entre la décision et la réalisation de l'IG - ce qui réduit également le risque de complications - et de simplifier le parcours de la patiente en réduisant le nombre d'interlocuteurs, expliquent-ils.
Car actuellement, près de la moitié des IG réalisées dans le canton le sont au CHUV, ce qui crée une charge importante pour l'hôpital. Le recours fréquent à cet établissement peut entraîner un délai d'attente difficile à supporter pour les femmes concernées, est-il souligné.
Ces changements s'inscrivent dans la suite des réponses du Conseil d'Etat à deux interpellations parlementaires sur le sujet, l'une de la députée de la gauche radicale Céline Misiego et l'autre de l'ancien élu PLR Philippe Vuillemin.