Santé sexuelle et périnatalité: dispositif sociosanitaire complété
Afin de mieux soutenir les parents après la naissance d'un bébé, le canton de Vaud va mettre en place dès le mois de septembre prochain une consultation psychosociale post-partum. Le projet débutera dans les régions de Morges et de Lausanne et s'adressera à tous les parents.

"La période postnatale est riche en remaniements, vécus physiques et émotionnels. Les difficultés inhérentes à cette étape restent taboues et méconnues, notamment pour ce qui concerne la santé mentale", écrit jeudi le canton dans un communiqué.
"Certains parents requièrent du soutien pour identifier leurs besoins en information et être orientés si nécessaire vers d'autres professionnels. Les résultats de recherches scientifiques mettent en effet en évidence que la possibilité de bénéficier d'un entretien afin de reparler d'un accouchement problématique ou mal vécu diminuerait de 75% le risque de dépression post-partum et se révèle aussi bénéfique pour les pères", poursuit le communiqué.
Dès septembre, un projet-pilote financé par le Département de la santé et de l'action sociale (DSAS) permettra aux parents vus pendant la grossesse de bénéficier d'un entretien au cours des six premières semaines de vie de l'enfant pour renforcer la prévention pendant la période du post-partum, indique-t-il.
Les services de Rebecca Ruiz renforceront également la collaboration avec le réseau professionnel de proximité comme les sages-femmes indépendantes, les infirmières petite enfance et les pédiatres et, par conséquent, le soutien aux familles, soulignent-ils.
Cette prestation sera intégrée à l'offre "conseil en périnatalité" de PROFA qui propose déjà, lors de la grossesse, des entretiens avec des sages-femmes conseillères et des assistantes sociales en périnatalité. Le projet-pilote débutera dans les régions de Morges et de Lausanne. Il s'adressera à tous les parents.
La promotion de la santé et la prévention doivent être améliorées pour les femmes qui ont des relations sexuelles avec des femmes (FSF) et toute personne qui se sent concernée, relève par ailleurs aussi le DSAS. "Ces femmes pâtissent encore de diverses formes d'isolement et d'invisibilité dans la société ainsi que dans le système de santé".
Présentant des problématiques de santé spécifiques, elles se sentent souvent trop peu concernées par le contrôle gynécologique et les dépistages des infections sexuellement transmissibles, explique-t-on. Elles sont par ailleurs sous-représentées parmi les femmes vaccinées pour les papillomavirus (HPV).
Afin d'améliorer leur accès aux soins et à la prévention, PROFA avait ouvert, en juillet 2021 le "L-Check", à savoir un centre de consultation, de prévention et de promotion de la santé pour les FSF. Un projet-pilote "innovant et pionnier" en Suisse romande. Au vu du "succès rencontré", le DSAS a décidé de pérenniser la contribution du canton au financement de cette consultation.