Rassemblement à la Vallée de Joux, berceau de la Grève des femmes
Environ 300 personnes, en majorité des femmes travaillant dans l'horlogerie, se sont rassemblées mercredi au Sentier (VD) pour une pause prolongée de midi. Elles ont réclamé plus d'égalité salariale et des avancées significatives dans leur CCT qui est en train d'être renégociée.

"L'horlogerie est la branche où il y a la plus grande inégalité salariale, soit 24,9% selon l'OFS, dont une grande partie est inexplicable. C'est pourtant une branche de luxe qui se porte très bien", a expliqué à Keystone-ATS Nicole Vassalli, du syndicat Unia.
Outre l'égalité salariale, les travailleuses ont également plaidé pour une meilleure conciliation entre vie privée et professionnelle ainsi qu'un meilleur accès aux formations certifiantes et aux postes à responsabilités. "Il reste encore très difficile de devenir chef d'équipe ou chef d'atelier", a constaté la secrétaire syndicale.
Les revendications demandaient également de prévenir et combattre les situations de discrimination et de harcèlement moral et sexuel. "Nous venons de faire un sondage qui montre que la moitié des personnes ont subi un ou plusieurs cas de discriminations ou de harcèlement moral sur le lieu de travail", a ajouté Nicole Vassalli.
Ce rassemblement s'est tenu à la Vallée de Joux, qui est le berceau historique de la Grève des femmes de 1991. Pour rappel, l'idée de la grève vient d'une ouvrière de l'horlogerie, Liliane Valceschini (1937-2019), membre du syndicat FTMH de la vallée. La proposition avait convaincu Christiane Brunner, qui était alors secrétaire centrale de la FTMH et vice-présidente de l'Union syndicale suisse.