Les députés ne veulent pas rejoindre l'Appel du Rhône
Le Grand Conseil vaudois ne souhaite pas que le canton se joigne à l'Appel du Rhône. Les députés ont refusé mardi de s'associer à ce manifeste qui vise à doter le fleuve d'une personnalité juridique de son glacier en Valais à son delta en Camargue (F).

Selon les porteurs du projet, initié en 2020 par l'association lausannoise id-eau, cela permettrait au Rhône de se prémunir en cas d'activités destructrices et de demander des comptes s'il devait par exemple être pollué.
Lors d'un débat entamé la semaine dernière, l'auteure du postulat, la Verte Rebecca Joly, a indiqué qu'il n'était pas question d'un soutien financier. "Il s'agit d'une action symbolique, d'un soutien à une démarche citoyenne cherchant à tisser des liens entre des collectivités publiques internationales" autour du Rhône.
Le conseiller d'Etat en charge de l'environnement, Vassilis Venizelos, s'est dit plutôt ouvert à cette démarche. Sans être contraignant, l'Appel du Rhône pourrait permettre "d'entrer en contact avec d'autres territoires" qui partagent le fleuve, a-t-il relevé.
Les députés opposés à cette démarche ont, en substance, rétorqué que l'Appel du Rhône "n'ajoutait rien" au canton. "Il ne faut pas être plus royaliste que le roi alors que nos règles sont suffisantes", a indiqué le PLR Grégory Devaud.
Pour l'UDC Jean-François Thuillard, le discours des partisans du projet est resté trop "flou" pour y adhérer. Il a aussi dit sa réticence à voir, au sein de ce manifeste, "l'écusson vaudois associé à certains collectifs", notamment de défense de l'environnement.
Au vote, le postulat n'a pas passé la rampe. Ils ont été 72 à demander son classement, contre 58 à le soutenir.