Live Actualités Services
Rhône Fm
Publicité
Suisse
Suisse Valais Sport Société Culture
Publicité
Votre publicité ici ? Contactez-nous !

Café Léman envisage une action en justice contre la CGN

Le prestataire de restauration de la Compagnie générale de navigation sur le Léman (CGN), Café Léman, dont le contrat a été rompu par la CGN à fin février, envisage une action en justice. L'entreprise basée à Lausanne dénonce des "promesses non tenues" de la part de la CGN. La compagnie réfute les accusations.

Fond Neutre photo
Keystone ATS, Keystone-ATS
28 juin 2023, 18:49
Image par défaut ATS
Image par défaut ATS ©RFM

"La rupture imminente (de contrat) se poursuivra très probablement en justice", a écrit lundi Café Léman dans un communiqué. Quelques heures plus tôt, la CGN avait annoncé que la filiale du groupe genevois Caviar House Airport Premium allait être remplacée, dès le 1er mars, par Fine Fourchette, installée à Granges-près-Marnand (VD) et en main de Group Events. Des "divergences" avec Café Léman étaient évoquées.

De son côté, Café Léman affirme avoir été contraint par la CGN de soumettre ses équipes "à des conditions de travail inacceptables". Le prestataire se plaint aussi de n'avoir touché aucune compensation "malgré les nombreuses pannes et annulations de croisières, souvent de dernière minute". La cessation du contrat laisse 57 collaborateurs sur le carreau, ajoute le communiqué.

"La CGN n'a pas considéré notre engagement sans failles pour redonner une image qualitative de la gastronomie sur sa flotte", poursuit Café Léman. "Elle n'a pas respecté son contrat avec nous, n'a pas souhaité trouver un chemin de médiation et a préféré communiquer publiquement à notre insu."

"Nous avons travaillé dur"

Contacté par Keystone-ATS, le patron de Café Léman, Peter Rebeiz, explique que les conditions d'exploitation ne correspondaient pas à celles de l'appel d'offres de la CGN. Le nombre de bateaux, d'événements, de passagers ou de repas aurait été plus faible que ce qui avait été laissé présager, selon lui.

"Nous avons travaillé dur pour vendre des événements et tout à coup il n'y avait plus de bateau disponible pour les accueillir", raconte-t-il. "Les annulations étaient annoncées à minuit pour le lendemain à 06h00." Le nombre de repas a été 35% moins élevé que prévu, selon lui. "Quand nous avons demandé à trouver des solutions, on nous a mis à la porte!"

Peter Rebeiz pointe des dysfonctionnements dans la manière dont est gérée la CGN, "où tout le monde a peur de tout le monde" et où il est "extrêmement difficile de travailler". "Panier de crabes n’est pas trop fort pour décrire la CGN. En tout cas ce n'est pas un panier de perches." Le fondateur de Café Léman réclame des réparations financières et des excuses.

La CGN balaie les critiques

En ce qui le concerne, le directeur de la CGN, Pierre Imhof, ne veut pas expliciter les "divergences" mentionnées avec Café Léman. "Si cela se termine au tribunal, nous nous expliquerons à ce moment-là", a-t-il déclaré à Keystone-ATS. Celui qui a repris les rênes de la compagnie en février à titre intérimaire ne veut pas "prêter le flanc à la critique" et désire laisser la porte ouverte à une "solution transactionnelle".

Le directeur balaie les critiques du prestataire: "Café Léman souhaitait développer des concepts, mais le contrat ne contenait aucune promesse." En outre, il était prévu qu'en cas d'annulation de croisière, chaque partenaire assume ses frais, selon lui.

Pierre Imhof précise que le contrat, entré en vigueur en janvier 2021, avait été conclu pour sept ans, mais qu'il pouvait être rompu de manière anticipée "pour de justes motifs", sans compensations financières.

"Nous sommes entrés en contact avec Café Léman pour essayer de trouver des solutions aussi bien pour la reprise du matériel que pour le personnel", affirme le directeur de la CGN. Ces propositions ont été "refusées", selon lui. La CGN a par exemple demandé à Café Léman de libérer du personnel pour qu'il puisse être rééengagé par Fine Fourchette, assure Pierre Imhof.

Pause dans la restauration

Café Léman avait été créé spécialement pour la restauration à bord des bateaux de la CGN. La société occupe d'ailleurs des locaux appartenant à la compagnie de navigation à Lausanne et cette dernière détient aussi la marque Café Léman.

Fine Fourchette prendra du service le 17 mars. Du 1er mars jusqu'à cette date, il n'y aura pas de restauration à bord de la flotte Belle Epoque, qui navigue actuellement uniquement le week-end.

ATS
Tags de l’article
Suisse Economie
Publicité
Votre publicité ici ? Contactez-nous !
©  Rhône FM 2023  •  DéveloppementPowered by iomedia