Une saison de tests et de réglages pour Robin Briguet
Touché au genou fin 2021, opéré en mars 2022, Robin Briguet a aujourd'hui retrouvé l'intégralité de ses capacités. Pour la première fois depuis ses pépins physiques, le rider du Haut-Plateau a pu vivre une préparation complète. Il se livre sur un hiver qu'il qualifie de "saison de transition".

Les problèmes physiques appartiennent pour de bon au passé pour Robin Briguet. Après deux exercices marqués par une blessure, une opération et une longue convalescence qui avait fortement impacté sa préparation de l'hiver dernier, le freestyler a pu aborder l'esprit léger la nouvelle saison.
"Je me sens bien, dans la continuité des championnats du Monde qui m'avaient déjà permis de retrouver mon meilleur niveau et de montrer tout ce que je savais faire à la fin de la saison dernière." Du côté de Bakuriani et de la Géorgie, le spécialiste de half-pipe avait terminé à une probante 10ème place. "Une belle suite à tout ce que j'avais vécu lors des mois précédents. Sitôt ma qualification obtenue, j'étais décidé à donner le meilleur de moi-même et je me sentais en très bonne forme une fois sur place. Je garde aujourd'hui le souvenir d'une chouette expérience."
Changement de coach
Ce résultat obtenu lors de sa dernière sortie de l'hiver en compétition a permis au rider de Crans-Montana d'emmagasiner une bonne dose de confiance avant de plonger dans les longs mois de préparation de l'exercice actuel. "Cette saison est une saison de transition", relève-t-il. "Je collabore désormais avec trois autres athlètes, un Suisse, un Finlandais et un Néo-Zélandais sous les ordres d'un nouvel entraîneur qui vient lui aussi de Nouvelle-Zélande. Changer de coach demande toujours un petit temps d'adaptation mais le faire cet hiver est une bonne chose. J'ai le temps de faire des réglages et de tester de nouvelles choses."
Heureux de pouvoir bénéficier d'un nouveau regard sur ce qu'il produit, Robin Briguet dit progresser sur le plan technique sous les ordres de son nouveau mentor. Il assure toutefois ne pas prévoir d'intégrer de nouvelles figures à sa palette dans l'immédiat. "En compétition, je vais pour le moment m'en tenir aux runs que je maîtrise. À partir de la fin de la saison, on aura beaucoup d'entraînements à disposition pour essayer encore davantage de choses. Les prochains mois seront très importants et très intenses dans la perspective des Mondiaux de l'an prochain."
Des Mondiaux à domicile en 2025
Des Championnats du Monde qui se tiendront à Saint-Moritz en mars 2025. "La perspective de vivre un tel événement en Suisse engendre une excitation supplémentaire", reconnaît le Valaisan de 24 ans. "Depuis que je pratique le half-pipe, je n'ai eu droit qu'à deux épreuves en France. Pour le reste, toutes mes compétitions se passent entre l'Asie et l'Amérique du Nord. Avoir enfin le droit à quelque chose en Europe, c'est top. Je pense surtout à ma famille et mes amis qui n'ont pas souvent eu l'occasion de venir me voir à l'œuvre lors de gros événements."
Alors que s'ouvre ce mercredi l'édition 2024 du Laax Open dans les Grisons, Robin Briguet regrette une fois de plus que sa discipline ne soit toujours pas intégrée au programme de l'événement grison. "À la base, il n'y avait que le snowboard. Aujourd'hui, le ski slopestyle a été ajouté et nous, nous sommes un peu laissés de côté. Il a donc fallu se contenter de se rendre à Laax pour des entraînements avant les prochaines épreuves aux Etats-Unis."
Disparition du snowpark de Crans-Montana
Autre regret pour Robin Briguet: celui que le half-pipe ait – provisoirement en tout cas – disparu de "chez lui", Crans-Montana, où il avait été inauguré voici sept ans.
Le freestyler du Haut-Plateau se prépare désormais à une nouvelle traversée de l'Atlantique en vue des épreuves prévues dans deux semaines à Mammoth Mountain aux USA puis du côté du Canada et de Calgary à la mi-février. Son objectif à l'occasion de ces deux rendez-vous est clair: faire mieux que les 23ème et 28ème places dont il a dû se contenter lors des deux premières compétitions de l'hiver le mois dernier. "L'enchaînement a été intense entre l'épreuve de Secret Garden en Chine et celle de Copper Mountain aux Etats-Unis. Pour la première fois de ma vie, j'ai fait le tour du monde en quelques jours! Les quinze heures de décalage horaire ont eu de la peine à passer, j'avais une belle poutre à travers le front en débarquant aux USA (rires)…"
Le souvenir de la blessure encore bien présent à Copper Mountain
À Copper Mountain, Robin Briguet a retrouvé pour la 2ème fois le half-pipe sur lequel il s'était blessé deux ans plus tôt. "Ce souvenir reste ancré en moi", souffle-t-il. "Je réfléchis toujours un peu plus qu'ailleurs avant de m'élancer là-bas. Je maîtrise toutefois suffisamment bien mes figures pour limiter au maximum le risque d'une nouvelle blessure et dépasser ce potentiel blocage mental."