Pas assez rapide ou encore trop facile : ce que pensent les athlètes suisses de la Nationale
Treize ans après les dernières épreuves masculines de Coupe du Monde à Crans-Montana, les skieurs suisses ont, pour la grande majorité, découvert cette piste de la Nationale lors de l'entraînement inaugural effectué ce jeudi. Ce premier contact avec la neige a déjà fait réagir dans le camp helvète.
Les organisateurs des courses de Coupe du Monde masculines à Crans-Montana ne sont pas vraiment épargnés ces derniers jours. De la neige fraîche est tombée ce jeudi matin sur le haut de la piste, alors que la fin du tracé subit les températures printanières. Deux éléments qui compliquent la bonne tenue de la préparation de la Nationale, alors que les athlètes ont eu un premier contact avec la neige à l'occasion de l'entraînement inaugural, ce jeudi, en vue de la descente de samedi. Et après ce premier rendez-vous, les avis sur la piste divergent dans le camp suisse.
Pour Justin Murisier, les organisateurs doivent réagir
46e de ce premier entraînement, Justin Murisier en a surtout profité pour prendre ses marques. Alors quels enseignements en a-t-il tirés ? "Disons qu'il n'y avait pas beaucoup de vitesse", sourit-il. "Je pense que nous avons tous été un peu surpris. La neige qui est tombée le matin a ramolli le haut du parcours et nous avions donc très peu de vitesse. J'imagine que la FIS va réagir. La piste a du potentiel, ça ne sera jamais une Kitzbühel ou une Bormio, mais il y a moyen de faire une belle descente", se réjouit le Bagnard. S'il souligne que les conditions météo ont évidemment compliqué la préparation de la Nationale, Justin Murisier estime en revanche que les organisateurs se sont montrés trop prudents sur ce premier entraînement.
Un tracé pour les glisseurs
De son côté, Loïc Meillard se montre un brin plus modéré. Spécialiste de technique, le skieur d'Hérémence ne participera pas à la descente de samedi, mais sera bien au départ du Super-G, dimanche. Il a pourtant décidé de participer à l'entraînement de jeudi afin de prendre quelques repères. "C'est une neige différente de haut en bas. Au départ, elle est bien compacte, agressive, alors qu'en bas, elle est typique du printemps", analyse-t-il. Un constat partagé par le Fribourgeois Alexis Monney, qui contrairement au Valaisan, disputera la descente. "Sur les deux tiers du parcours, c'est effectivement une neige de printemps. C'est une piste pour les glisseurs, il n'y a pas beaucoup de passages techniques. Je pense qu'il faut un peu de tout sur le circuit. Des descentes techniques comme Kitzbühel ou Bormio, mais aussi d'autres pour les glisseurs. C'est un bon mix". Pour le nouveau champion du Monde de la discipline, Franjo von Allmen, la piste est l'une des plus faciles du circuit. "C'est un nouveau tracé pour nous. Mais la piste est intéressante, elle est relativement facile à skier".
Après celui de jeudi, un second entraînement est prévu ce vendredi. Coup d'envoi à 10h.