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Le Valaisan Jérémy Knoerr hisse haut les couleurs de la Thaïlande

Originaire de Troistorrents, Jérémy Knoerr va participer ce jeudi aux Jeux Universitaires de Turin sous la bannière du pays de sa maman, la Thaïlande. Un choix surtout sportif, qui lui a entre autres permis de s’ouvrir les portes des plus grandes compétitions internationales.

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Valentin Marclay
Valentin Marclay, Rédaction Rhône FM
15 janv. 2025, 13:00
/ Màj. le 15 janv. 2025 à 14:15
Jérémy Knoerr sous les couleurs de la Thaïlande.
Jérémy Knoerr sous les couleurs de la Thaïlande. © 于峰

Les Universiades d'hiver 2025 se sont ouvertes ce lundi à Turin pour une durée de dix jours. Organisée par la Fédération Internationale du sport universitaire, la compétition regroupe près de 2'500 étudiants à travers onze disciplines différentes. Parmi les participants, on retrouve Jérémy Knoerr. Ce jeune Chablaisien a choisi il y a quelques années de défendre les couleurs de son second pays, à savoir la Thaïlande.

Une histoire de famille

Dans sa maison à Troistorrents, Jérémy Knoerr a grandi à proximité des pistes de ski. Fils d'un papa sportif, il a dès son plus jeune âge pris goût aux sports de neige. "Au début, nous faisions des petites montées dans la région de Champéry et de la Foilleuse, à cause du poids du matériel. Ensuite, quand je me suis aguerri, nous avons pu faire de plus longues sorties, notamment vers le Val de Bagnes. Puis, nous avons participé à quelques courses pour nous amuser", explique-t-il. "Le fait que mon papa soit une personne sportive m'a aidé. Ça m’a servi d’atout, car j’avais déjà des aptitudes entre la course à pied et le ski alpinisme. Par après, nous nous sommes vraiment lancés à fond dedans, et c’est à ce moment-là que l’aventure a démarré".

L’idée un peu folle de représenter la Thaïlande

Passionné par ce sport et envieux de participer à des courses internationales, le Chorgue a eu un choix à faire. Représenter le pays de sa maman ou celui de son papa, là où il a toujours vécu. "Ma mère est thaïlandaise. Nous avons eu une réflexion en 2018 par rapport à ma nationalité sportive. En Suisse, on sait qu'il y a une grosse concurrence et que j'avais plus de chances avec la Thaïlande", se souvient-il. Le Valaisan a ensuite dû retranscrire les paroles en actes, remarquant rapidement que cela n'allait pas être simple. "Au début, le problème principal était d’avoir ce premier contact avec la fédération. Lorsque ce dernier a été établi, les choses se sont ensuite assemblées. Pour être honnête, ils étaient un peu surpris au début. Mon père et moi avons dû créer une branche SSAT (Association de ski et de snowboard thaïlandaise), car rien n'existait à ce moment-là. C’est surtout sur le plan financier où ils ont été là pour nous, parce que sur le plan sportif, j'avais déjà un programme d'entraînement ici."

"J’ai fait toute ma vie ici, j’ai des racines bien ancrées en Valais et surtout à Troistorrents." Jérémy Knoerr

Si son choix s'est porté sur sa seconde patrie, ce n'est en tout cas pas contre la Suisse, mais plutôt pour sa carrière. "J’ai fait toute ma vie ici, j’ai des racines bien ancrées en Valais et surtout à Troistorrents. C’est plus sur le plan sportif que ce choix a été fait. Ce n’est pas un crève-cœur, car cela me permet de m’ouvrir les portes des plus grandes compétitions internationales". Une opportunité de carrière, même s'il garde des liens étroits avec sa famille lointaine. "Aujourd’hui, avec les études, j'ai moins le temps de me rendre en Thaïlande. C’est surtout ma maman qui alimente le lien avec ma famille là-bas. Pendant le COVID, les liens ont été mis à mal et nous avons perdu l’habitude de nous y rendre. Je n’oublie en tout cas pas d’où je viens", assure-t-il. Sept ans après sa décision, Jérémy Knoerr se souvient de l'étonnement des observateurs.

Un rythme effréné

Étudiant à la HES de Sierre, le Chorgue doit concilier ses compétitions aux examens. "C’est clair que niveau organisation, c'est compliqué", assure-t-il. "On doit jongler entre les cours, les examens, les entraînements et les courses. C’est au niveau du temps que ça coince un peu, parce que quand je sors des cours et je suis fatigué. Il faut encore trouver du temps pour la compétition. Sur le plan de la nutrition, ça peut aussi être compliqué. On peut perdre la boule, mais il faut rester sur le droit chemin. J’ai eu la chance d’être déjà un peu indépendant avant d’habiter tout seul, ça m’aide dans l’organisation. J’ai aussi la chance que mon père m’aide beaucoup au niveau financier. Sur le plan de la motivation, la famille et les amis sont très importants", poursuit-il.

De gros rendez-vous à venir

Jérémy Knoerr a coché plusieurs grosses compétitions internationales à son calendrier. Premièrement, les Jeux Universitaires où il sera engagé pour le sprint ce jeudi. Ensuite, viendront les Jeux Asiatiques, un dérivé des Jeux Olympiques à l’échelle continentale. Et pour finir en beauté, les Championnats du Monde à Morgins en fin de saison. Beaucoup de courses, mais surtout de nombreux voyages qu'il devra réussir à gérer, en parallèle de ses études à l'HES de Sierre. "C’est la première fois où j’ai un aussi gros programme. C’est chargé, il faudra trouver un accord avec l’école pour que je puisse participer à ces courses, surtout à l’étranger. L’université accorde beaucoup d’importance au sport et je n’ai pas trop de soucis à me faire par rapport à ça. Ce n'est pas tous les jours qu’elle a des athlètes qui concourent au niveau international. Mais il est vrai que niveau charge d’entraînement et études, il faudra faire gaffe", sourit-il. Jérémy Knoerr espère surtout atteindre son pic de forme lors des Mondiaux à Morgins, sa véritable priorité de l'hiver.

VM
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