La saison de l'adaptation pour Malorie Blanc, désormais skieuse à temps plein

L’heure de la rentrée des classes a sonné pour les skieurs. Loin des sommets, loin de la neige, c’est dans la banlieue zurichoise que Swiss-Ski a donné rendez-vous à l’ensemble de ses athlètes, des stars sillonnant le circuit de Coupe du Monde durant tout l’hiver aux jeunes qui débarquent tout juste dans les cadres de la fédération. Tout ce beau monde s’est retrouvé à Dübendorf pour la traditionnelle semaine publicitaire d’avant-saison. Au programme: rencontre avec les sponsors, shootings photos et vidéos, remise du matériel pour l’hiver à venir et entretiens avec les médias.  

Au total, pas moins de dix-sept acteurs valaisans du cirque blanc étaient de la partie. Parmi les néophytes, la Bagnarde Annie Farquet et la native de Miège Lara Briguet. Toutes deux âgées de dix-neuf ans, elles viennent tout juste d’intégrer le cadre C de Swiss-Ski. Spécialistes de technique, elles espèrent avant tout s’illustrer sur le circuit FIS mais se permettent de viser une place en Coupe d’Europe cet hiver. 

Pour les épauler et les guider dans leurs obligations de cette semaine, les deux jeunes filles peuvent compter sur leur compère Malorie Blanc. Du même âge qu’elles, la skieuse d’Ayent est affiliée à la fédération depuis l’an dernier déjà. «J’essaie de jouer le rôle de la grande sœur», sourit cette dernière. «Je suis là pour elles comme d’autres l’ont été pour moi l’an dernier. En arrivant ici (ndlr: à Dübendorf), on se retrouve au milieu de plein de monde et il y a énormément de choses à faire. On peut vite être perdu et ressentir du stress.»

Si elle a quant à elle été «déchargée» des shootings photos déjà réalisés douze mois plus tôt, la spécialiste de vitesse ne le cache pas: le sentiment est toujours le même au moment de toucher au matériel de la fédération. «Enfiler la combinaison de Swiss-Ski est une très grande fierté», affirme-t-elle. «Nous ne pouvons qu’être reconnaissants pour tout ce que l’on reçoit. Cela renforce mon envie d’être performante sur les skis et de gagner des courses pour représenter dignement mon pays.»

Après une première saison dans les structures de la fédération marquée notamment par une 5ème place en descente de Coupe d’Europe à Crans-Montana en février dernier et une participation aux Mondiaux juniors un mois plus tôt, Malorie Blanc a été récompensée par une promotion dans le cadre B. «Même si nous sommes toujours préoccupés par notre avenir durant le printemps, j’ai essayé de vraiment me focaliser sur ce que je maîtrise, à savoir mon ski. Le travail reste la seule clé pour passer à l’échelon supérieur.»

Cet hiver, l’Ayentote aura tout loisir de se concentrer uniquement sur son sport. Pour la première fois de sa jeune carrière, elle sera une skieuse à temps plein. «Maintenant que j’ai obtenu ma maturité gymnasiale à Brigue, je me suis posée pas mal de questions. Devais-je me consacrer à 100% au ski ou chercher à avoir une activité à côté? J’ai privilégié la première option afin de mettre toutes les chances de mon côté. Cette saison doit me permettre de véritablement m’adapter aux exigences du haut niveau. Je vais chercher à prendre un maximum de plaisir et à investir intelligemment mon temps. Cette formule paiera-t-elle? On avisera l’année prochaine.»

Sans se mettre trop de pression, la Valaisanne avance ses objectifs pour l’hiver à venir. «Donner des chiffres n’est pas mon fort, je ne parlerai donc pas de classement», rigole-t-elle. «J’aimerais simplement poursuivre ma progression. Avancer gentiment mais sûrement. J’espère performer du mieux possible en Coupe d’Europe en prenant, je le répète, un maximum de plaisir sur mes skis.»

Les premières épreuves de vitesse du circuit féminin de Coupe d’Europe sont prévues à la mi-décembre à Saint-Moritz.