Live Actualités Services
Rhône Fm
Publicité
Ski
Suisse Valais Sport Société Culture
Publicité
Votre publicité ici ? Contactez-nous !

La FIS se cherche encore: le combiné par équipes attendra

La saison de ski alpin approche. Sölden pour les géantistes dans moins de trois semaines. Zermatt-Cervinia pour les descendeurs dans un mois. On fait le point sur le calendrier et sur les chantiers de la FIS avec Urs Lehmann, le président de Swiss Ski.

Hugo Da Custodia
Hugo Da Custodia
10 oct. 2023, 10:13
/ Màj. le 10 oct. 2023 à 10:13
Le président de Swiss Ski, Urs Lehmann, lors d'une précédente édition des courses de Crans-Montana
Le président de Swiss Ski, Urs Lehmann, lors d'une précédente édition des courses de Crans-Montana © KEYSTONE / ALESSANDRO DELLA VALLE

À moins de trois semaines de l’ouverture de la saison de ski alpin, la FIS continue de faire parler d’elle. La toute-puissante fédération internationale a mis de côté le combiné par équipes, qui devait être l’une des nouveautés de la saison. Une de ces épreuves devait d’ailleurs se tenir à Crans-Montana, qui récupère une descente au passage. La gestion du calendrier tend à raviver les conflits entre les athlètes, les fédérations nationales et la FIS.

«Une fois de plus la ligne n’a pas été tenue par la FIS.» Urs Lehmann

Le président de Swiss Ski, Urs Lehmann, ne cache pas un certain malaise. «C’est dommage, une fois de plus la ligne n’a pas été tenue par la FIS», réagit le boss du ski helvétique. Il ajoute: «On pourrait même de perdre une compétition aux Jeux Olympiques. On en avait 11 avec le Team Event et on risque d’en avoir seulement 8 lors des JO 2026.»

Crans-Montana reste une place forte

Déçu du processus et de la mauvaise image laissée par cet épisode, Urs Lehmann trouve tout de même un point de satisfaction. «Heureusement, Crans-Montana récupère une descente. On ne perd pas de course et en plus notre équipe féminine est très forte. Sur cet aspect, je suis satisfait.» La station du Haut-Plateau ne perd donc rien au change. En revanche la crédibilité de la FIS est entachée.

«Cette épreuve a été soutenue par les athlètes. On aurait dû trouver une solution pour la lancer cette année.» Urs Lehmann

Les coureurs ont mené la fronde par rapport au nouveau combiné par équipes. Ils étaient convaincus par le format, mais pas par la formule. Nuance. «Cette épreuve a été proposée et soutenue par les athlètes. On aurait dû trouver une solution pour la lancer cette année. Ce n’est pas le format qui était en cause mais bien le règlement avec la distribution des points. Je ne comprends pas pourquoi nous n’avons pas trouvé un chemin. Dans ces conditions c’est difficile de comprendre et de faire comprendre cette décision à tout le monde.»

Réinventer sans froisser

Cette histoire de combiné par équipes reflète aussi tous les tiraillements qui existent au sein des instances dirigeantes du ski: entre tradition, avec les classiques, et modernité avec les nouvelles destinations ou les nouveaux formats. Les deux visions peuvent cohabiter appuie Urs Lehmann. «Notre noyau, ce sont les 4 disciplines (ndlr: géant, slalom, descente et Super G). Mais c’est essentiel d’avoir des nouveautés. On ne peut pas envisager notre sport sans innovation et en continuant de faire ce qui est en place depuis 40 ans.»

«Nous devons nous appuyer sur notre héritage pour trouver des moyens de moderniser les sports d’hiver.» Urs Lehmann

Ces nouveautés – Team Event, parallèles, combinés – ne trouvent parfois par leur public. Pour de multiples raisons, elles ne plaisent ni aux athlètes, ni aux fans, ni aux organisateurs. Mais l’ambition du renouvellement reste bien présente. «Les sports d’hiver gardent une bonne image, une image forte, dans tout l’arc alpin et particulièrement en Suisse. Nous devons nous appuyer sur notre héritage pour trouver des moyens de les moderniser.»

Pour Zermatt-Cervinia, on croise les doigts

L’optimisme reste de mise pour les épreuves de Zermatt-Cervinia prévues dans un mois. Annulées l’année dernière, ces courses devraient se tenir pour la première fois cette saison, pour autant que la neige soit au rendez-vous et que la météo soit favorable. Le président de Swiss Ski, Urs Lehmann, l’assure: des leçons ont été tirées de l’année dernière, malgré les annulations. «On a produit beaucoup plus de neige et on a décalé le programme de deux semaines. Pour le reste, tout est prêt. C’était déjà le cas l’année dernière.»

Vendre du ski et des skis

Décalées de deux semaines, les courses de Zermatt-Cervinia restent relativement précoces dans le calendrier. Que dire alors du rendez-vous inaugural de la saison, prévu à Sölden en Autriche les 28 et 29 octobre prochains. Dans leurs réflexions, les instances dirigeantes du ski, intègrent la possibilité de retarder leur programme, et de prolonger les courses jusqu’au mois d’avril. Mais les freins sont nombreux, car les intérêts économiques sont à prendre en compte. «On doit proposer du ski avant Noël, c’est très important pour l’industrie qui essaie de proposer ses nouveaux modèles aux parents, qui les glissent sous le sapin», précise Urs Lehmann. «D'un autre côté, c'est difficile de susciter l'intérêt pour le ski au mois d'avril. Même quand il fait grand beau, il n'y a personne sur les pistes.»

HDC
Tags de l’article
Ski
Publicité
Votre publicité ici ? Contactez-nous !
©  Rhône FM 2023  •  DéveloppementPowered by iomedia