Arnaud Boisset : "En sept semaines, ma vie a changé"
Arnaud Boisset réalise une saison exceptionnelle pour sa première année sur le circuit de Coupe du Monde. Cerise sur le gâteau, il dispute vendredi la finale du Super-G. À quelques heures de son départ, le Martignerain évoque son hiver, ses futurs objectifs, mais aussi les problèmes de la FIS.

Alors qu'Arnaud Boisset vit sa toute première saison sur le front de la coupe du Monde de ski alpin, le Martignerain a réussi à se qualifier pour la finale du super-G à Saalbach en Autriche. Avec cinq tops 15 cet hiver, dont une septième et une huitième place respectivement à Garmish et Kvitfjell, le Valaisan pointe au 13ème rang du classement de la discipline. "C'est largement au-delà de mes attentes", affirme-t-il.
"Quand on me demandait mes objectifs en début de saison, je disais à demi-mot que je voulais terminer dans le Top 30, mais je n'y croyais pas moi-même. Je pensais peut-être faire dix à quinze points et finalement, j'en ai presque deux cents. C'est de la folie !" Une transition réussie entre la Coupe d'Europe le plus haut niveau qui s'explique par de nombreux éléments.
"J'étais bien préparé physiquement. Mon matériel était au rendez-vous et j'ai commencé la saison en confiance", explique le skieur de 25 ans. "Je n'avais rien à perdre, alors j'ai pris des risques et ça a payé ! Aujourd'hui encore, j'ai du mal à réaliser tout ce que j'ai fait. En sept semaines, ma vie a changé."
Prendre du plaisir et confirmer
Pour confirmer et clôturer son hiver 2023-2024 de la meilleure des façons, Arnaud Boisset devra encore performer vendredi lors du super-G des finales. "Mon objectif principal est de terminer dans le top 15, car ça change beaucoup de choses pour moi, notamment pour une qualification dans le cadre national. Sinon, je veux prendre des risques, skier vite et avoir du plaisir." Une fois la ligne d'arrivée franchie, le skieur de 25 ans mettra le cap sur la prochaine saison. Test de matériel, ajustement des réglages, préparation physique avant de retourner sur la neige durant l'été, voilà à quoi ressembleront les prochains mois du Martignerain. Une préparation longue et minutieuse avec à la clé un seul objectif : être au top pour sa deuxième saison de coupe du Monde.
La FIS pointée du doigt
Depuis son éclosion au plus haut niveau, Arnaud Boisset a acquis un nouveau statut, côtoyé les meilleurs athlètes de ce sport, découvert de nouvelles pistes et une ambiance complètement différente de celle en coupe d'Europe. Quelques semaines durant lesquelles le Martignerain a aussi dû composer avec des annulations en cascade et une gestion de la FIS (NDLR : la Fédération internationale de ski et de snowboard) souvent pointée du doigt. Un avis que partage Arnaud Boisset : "Actuellement, la FIS est une fédération monopolistique et elle ne fait pas grand-chose de juste", lâche le Valaisan.
"Je crois que parmi les athlètes, nous sommes d'accord là-dessus. Cette année, on ne sait pas ce qu'ils ont fait de bien au niveau du calendrier. Le problème, c'est qu'il est très compliqué de faire changer les choses. Il y a beaucoup de politique derrière tout cela, beaucoup de business et la voix des athlètes compte trop peu." Que faire pour remédier à ce constat critique? Les explications d'Arnaud Boisset.