Rapperswil - LHC : échangé, Nathan Vouardoux retrouve la capitale vaudoise avec bonheur
Nathan Vouardoux a dû réorganiser sa vie à toute vitesse. Alors qu’il s’apprêtait à vivre sa 4ème saison à Rapperswil, le Valaisan s’est retrouvé au cœur d’un échange, entre le club alémanique et le LHC, finaliste de National League. Le voilà de retour à Malley. Interview.
C’est un Nathan Vouardoux tout excité qui se présente dans les studios de Rhône FM. La joie se lit dans son visage. Il vient de signer à Lausanne, le club qui lui avait permis d’achever sa formation, le club qui lui avait offert ses premières minutes de National League. Le jeune défenseur, tout heureux de franchir cette nouvelle étape dans sa carrière, est en train de réorganiser sa vie. Allers-retours entre la Suisse alémanique, le Valais et la capitale vaudoise, déménagement, paperasse, tout y passe. Interview.
Nathan Vouardoux, vous l’aviez vu venir cet échange ?
C’est dur à dire. Avec mon agent, on menait des discussions pour voir de nouveaux horizons, pour avoir de nouveaux challenges. On pensait que ça serait intéressant pour mon développement. Plusieurs options étaient sur la table. Au final, c’est un peu un hasard de retourner à Lausanne, de me retrouver un peu comme à la maison.
U17, U20, premier match en National League : Lausanne était déjà dans votre cœur non ?
Bien sûr. Le Valais garde une bonne place mais Lausanne ça veut dire beaucoup. J’y ai joué de mes 15 à mes 20 ans, avec de bonnes et de moins bonnes expériences, comme beaucoup de jeunes. Mais j’en garde de très bons souvenirs. C’est marrant de se dire que je vais loger provisoirement dans le centre de sport-études où j’ai vécu pendant 5 ans.
Justement, tout a été chamboulé dans votre quotidien depuis cette annonce ?
Ça s’est fait en deux temps. Les discussions ont pris un long moment mais ensuite tout est allé très rapidement. Le boom de l’annonce est survenu pendant mes vacances au Portugal. Dès mon retour, il a fallu tout gérer en même temps. Régler le logement, passer les tests à Lausanne et être prêt pour la reprise. Heureusement, j’avais déjà 9 semaines de préparation dans les jambes avec Rapperswil. Et puis, évidemment il y a eu la partie administrative. La plus pénible, celle qui prend le plus d’énergie même si je suis bien entouré pour ça. Globalement je suis très positif. Il faut aussi dire que la nouveauté amène un peu de fraicheur et d’excitation.
Prendre congé de ses coéquipiers, quitter l’environnement d’un club. Une autre étape délicate, on imagine ?
C’est sûr que le fait de dire au revoir, ce n’est pas la partie la plus évidente. L’avantage avec les joueurs, c’est qu’on sait qu’on va se revoir pendant la saison à un moment ou un autre. Il y a aussi toutes ces personnes que l’on voit moins mais qui ont beaucoup compté dans mon passage à Rapperswil. Des personnes qui, pour certaines, n’ont pas vraiment compris mon départ ou qui n’étaient pas au courant. Ce n’est pas facile mais on se reverra sûrement aussi.
Et le retour provisoire chez vos parents, virage facile à négocier ?
Retour assez court (rires), mais dans l’ensemble ça s’est bien passé. C’était sympa de retrouver le cocon familial pendant un temps. Cela fait quand même 8 ans que je suis parti de la maison.
Bon, vous êtes de nouveau un joueur du LHC. Qu’est-ce que ça vous inspire ?
Il y a eu beaucoup de changement par rapport à ma période de juniors, beaucoup d’évolution. Ils sont en train de remodeler leur philosophie. Ce sont des éléments qui m’ont conquis quand on a évoqué un possible transfert.
Est-ce que le discours ambitieux des dirigeants lausannois a pesé dans la balance ?
Exactement, oui. Comme je l’ai dit, les discussions ont pris un moment. La vision du LHC, la confiance transmise aux jeunes pour la reconstruction de l’équipe, ce sont des éléments qui ont compté. Sans parler du développement effectué par les coaches, en réalisant une saison incroyable. Pour mon futur, c’était une très bonne option.
Est-ce que vous voyez ce changement comme une promotion à titre personnel, entre Rapperswil qui a manqué les play-off et le LHC, vice-champion ?
C’est clair. C’est spécial de se retrouver dans une équipe avec ce statut. J’espère apporter tout ce que je peux, prendre l’expérience de ce qu’ils ont pu vivre lors de la dernière saison. À titre personnel, il s’agit de franchir un cap pour être encore plus fort, encore plus performant dans cette ligue.
Davantage de pression aussi ?
Je ne crois pas. C’est clair qu’il y aura des attentes au niveau du club et du public. Mais je dois surtout me concentrer sur moi-même, sur mes performances et sur le fait de m’améliorer. J’ai beaucoup appris durant ma 2ème année à Rapperswil sur ce plan. Les attentes étaient élevées et c’était plus compliqué. Je dois simplement réussir à jouer librement, à rester moi-même sans me poser trop de questions.
Question piège pour terminer. Cette coupe mulet c’est pour la Foire du Valais ?
C’est mon look depuis quelque temps (rires). C’est reparti, c’est revenu et ça me correspond assez bien je dirai. La Foire du Valais ? Peut-être que j’y serai mais ça dépendra du calendrier et du début de saison. Je ne peux pas trop m’avancer là-dessus.
Igor Jelovac, l’autre échangé
Pour concrétiser un échange il faut être deux. Et l’autre joueur faisant partie de la transaction entre Rapperswil et le LHC, Igor Jelovac a dû donner son accord dans la manœuvre. Nathan Vouardoux le connaît bien mais ne sais pas comment son homologue a vécu la chose.