"Personne n’a voulu se mouiller pour régler mon contrat" : Melvin Merola
Depuis son premier match chez les pros jusqu’à sa dernière saison au Forum, près de 14 ans se sont écoulés. En annonçant lui-même la fin de sa carrière, Melvin Merola a un peu créé la surprise. Il revient sur la genèse de son retrait.
Melvin Merola, c’est un peu la patate chaude dont plus personne ne veut s’occuper. Depuis son retour au Forum, il avait l’habitude d’incarner le HC Martigny, le HCV Martigny (et même le feu Red Ice, on y reviendra). Connu pour son franc-parler, le natif de Verbier a toujours dit les choses comme elles lui venaient, sans retenue. C’était le cas dans les vestiaires, où son rôle de capitaine ces dernières années l’a placé dans une position de "tampon" entre des dirigeants ambitieux puis fatalistes et des coéquipiers tantôt révoltés, tantôt résignés. Aujourd’hui, il ne se résigne pas.
Un contrat valable selon lui
Il l’affirme : son retour à Martigny, en Swiss League, s’inscrivait dans un projet à moyen-terme. Et surtout, ce retour était assorti d’un contrat de trois ans, encore possiblement valable donc. Problème ? Les retraits successifs, les changements de cap du club et de sa structure, l’ont placé dans une situation délicate. Celle d’un joueur qui ne foulera plus la glace et qui attend toujours de se faire payer. Puisque les mots comptent, Melvin Merola explique en long et en large ce qui lui arrive et ce qu’il attend.
Puisqu’il a souvent été déçu, par les gens ou par la tournure de sa carrière, Melvin Merola ne repart pas dans la vie avec une feuille blanche. Il a amorcé sa reconversion depuis un petit moment, dans l’immobilier.
Les souvenirs et la reconnaissance
Parti, comme d’autres, très tôt de la maison, Melvin Merola a bouclé sa formation à Gottéron. Et c’est le club fribourgeois qui lui a permis d’atteindre le Graal, la National League. Le hockeyeur revient sur les débuts de son aventure dans le monde professionnel.
Durant ses années en tant que Dragon, Melvin Merola découvre aussi le HC Sierre pour quelques matches. "C’était juste avant la faillite", se souvient-il. "Une belle expérience malgré l’impasse dans laquelle était le club." Lors de la saison 2013/2014 il découvre la Chaux-de-Fonds, l’un des clubs qui va compter dans sa carrière. Tout comme Ajoie ou Thurgovie par la suite.
Red Ice et Viège, deux parenthèses étranges
Même s’il a fait le tour de la Suisse, Melvin Merola a toujours aimé retrouver les siens. Ce n’est sans doute pas un hasard que sa carrière se soit terminée au Forum, où il avait pourtant connu une première déconvenue majeure. La faillite à l’issue de la saison 2016-2017.
En 2020, le hockeyeur tente le pari du Haut-Valais. Il s’embarque pour trois saisons à Viège mais visiblement les planètes n’étaient pas alignées. "C’était une bonne organisation", souffle-t-il. "J’y étais simplement au mauvais moment, mais ce n’était pas une erreur d’aiguillage parce que j’étais quand même en Valais et ça fait toujours du bien d’être à la maison." La maison, il la retrouve pour de bon en 2023. Et même si sa précédente expérience au Forum avait tourné à la déroute financière, il ne pensait pas revivre un scénario similaire.
Aujourd’hui la page est presque tournée. Le HC Martigny avancera sans Melvin Merola. Le reverra-t-on au Forum, même en temps que supporter ? Cela dépendra certainement de la résolution de sa situation, évoquée en début d’article. Ou alors cela dépendra de l’appel du cœur, de la passion qui l’anime, puisque son frère Tom, sera toujours sur la glace la saison prochaine.