Le HC Viège ne s'enflamme pas, même s'il a peut-être fait le plus dur face à Sierre

"Cette défaite fait mal car nous leur avons donné le point", soupire l'entraîneur des "Rouge et Jaune" Dany Gelinas. "Nous nous sommes punis nous-mêmes en ne convertissant pas nos occasions. Déjà qu'elles sont rares, nous devons plus nous appliquer pour les mettre au fond. La réussite nous fait également défaut. Je pense notamment à cette opportunité pour Maillard à moins d'une minute de la sirène finale. Leur gardien est couché, mais il parvient à détourner le puck de la jambière. C'est la preuve que ça tient à pas grand-chose."

La donnée était connue avant même le début de cette série. Entre deux voisins qui ont eu toutes les peines du monde à se départager cet hiver, les détails feront la différence. Mardi soir à Graben, le HC Sierre s'est ainsi en partie sabordé en concédant ces trois pénalités successives juste avant la mi-match, dont deux pour...surnombre. "On ne parle même pas d'indiscipline, mais d'un manque de concentration", grince le coach de Graben. "Les joueurs sont nommés sur le banc bien à l'avance. C'est plutôt facile de surveiller que le joueur que tu dois remplacer sorte bien de la glace avant d'y entrer, non?"

"On peut se cogner la tête sur tous les murs, se poser des questions de midi à quatorze heures, à la fin, la seule chose qui compte est de marquer plus de buts que l'autre équipe. Ce que nous ne sommes malheureusement pas parvenus à faire ce soir (ndlr : mardi)", lance de son côté l'attaquant Samuel Asselin, un brin fataliste. À l'image de son équipe, le Québécois n'est jamais parvenu à trouver la solution pour mettre réellement en danger l'arrière-garde adverse. "Il faut donner du crédit à Viège qui joue très bien dans cette série. De notre côté, nous ne parvenons pas à répondre présents durant soixante minutes. C'est un mal qui nous suit depuis toute la saison. Mais croyez-moi : nous n'allons pas abandonner. À nous de trouver la solution avant l'acte 5." 

Si les mines étaient forcément basses dans les rangs sierrois à l'issue de ce 4ème duel de la série, côté viégeois, les sourires étaient de sortie. Mais pas question pour autant de céder à l'euphorie. "Rien n'est fait. La 4ème victoire est toujours la plus dure à aller chercher", prévient le défenseur haut-valaisan Virgile Thévoz. "On ne va en tout cas pas se relâcher, mais nous pouvons désormais nous appuyer sur un match référence à Graben. Gagner ici pour la première fois de la saison, ça fait beaucoup de bien." Le directeur sportif Daniele Marghitola l'avait déclaré avant la rencontre : "Nous nous sommes brûlés une fois ici lors de l'acte 2. Évitons de le reproduire." Consigne reçue 5 sur 5 par les visiteurs, apparus très sereins tout au long des soixante minutes. 

Si les deux formations disposeront d'un jour de congé mercredi pour recharger les batteries, l'acte 5 de vendredi est d'ores et déjà dans toutes les têtes. L'aspect psychologique sera d'ailleurs primordial d'ici là, pour éviter de trop cogiter d'un côté, pour ne pas s'imaginer qualifié trop vite de l'autre. "Rien n'est fini tant que nous n'avons pas marqué notre 4ème point", confirme l'entraîneur-assistant du HC Viège Kevin Hecquefeuille. "On savait qu'on devait venir gagner à Sierre pour avoir une chance de régler l'affaire à la maison et c'est chose faite. Maintenant, il nous reste soixante minutes à jouer comme il faut. De manière structurée et intelligente. Entrons sur la glace avec la même conviction, la même envie que ce soir et tout ira bien."

Cet acte 5 peut-être décisif entre Viège et Sierre sera lancé à 19h45 vendredi soir à la Lonza Arena.