Après huit matches, c’est déjà la crise au HC Viège

Nommé dès le mois de mars pour reprendre les rênes du HC Viège cette saison, le Danois Heinz Elhers affirmait immédiatement ses ambitions. Après avoir pris l’habitude de décevoir ses supporters ces dernières années, le club haut-valaisan devait à nouveau jouer les premiers rôles en Swiss League. Des paroles qui sont pour l’instant loin de se traduire en actes sur la glace. Le championnat n’est évidemment vieux que de quelques semaines mais le bilan haut-valaisan jusque-là est suffisamment catastrophique pour tirer la sonnette d’alarme: huit matches, une seule victoire au moment d’aborder le 2ème derby de la saison face à Sierre ce mardi soir à Graben (20h00).

«Utilisez le terme que vous voulez pour définir la situation dans laquelle on se trouve. Ce qui est clair, c’est que si tu perds sept matches sur huit, tu te trouves forcément déjà dans une forme de crise», assume le capitaine haut-valaisan Raphaël Kuonen. Sur les sept revers concédés jusqu’à présent, cinq l’ont été à la Lonza Arena. «C’est difficile d’expliquer pourquoi on a autant de peine à la maison en ce moment. À l’époque, je me rappelle que chaque équipe qui se déplaçait à Viège craignait ce déplacement. Perdre tous nos matches à domicile, ça fait vraiment mal.»

Lorsque les résultats ne sont pas au rendez-vous, la position de l’entraîneur tend inévitablement à se fragiliser. Quand on lui demande si le message du technicien danois peine à passer au sein du vestiaire, Raphaël Kuonen est catégorie. «Non, ce n’est pas le problème. Défensivement, on est plutôt solides et c’est justement ce sur quoi l’entraîneur insiste depuis le début. Le problème, c’est que l’on ne marque pas non plus énormément de buts. On est timide avec le puck et on manque de confiance en raison de nos résultats. C’est à nous, les joueurs, de changer de mentalité au moment d’entrer sur la glace.»

L’attaquant haut-valaisan ne fuit pas ses responsabilités. Avec plus de 300 matches de National League au compteur, il est l’un des hommes d’expérience d’un vestiaire viégeois rajeuni durant l’été. «Mon rôle de capitaine est encore plus important dans la situation actuelle», estime-t-il. «Lorsque tout va bien, c’est facile d’être un leader. Quand ça va mal, c’est là qu’il faut vraiment prendre les choses en mains. Je suis un capitaine qui essaie de rester le plus calme possible pour échanger avec les autres joueurs. Surtout, je m’efforce d’être un exemple sur la glace et en dehors. Je veux montrer à mes coéquipiers que je ne suis pas seulement là pour parler.»

De retour dans son club formateur il y a deux ans après avoir passablement bourlingué (il a notamment porté les maillots de Davos, Rapperswil, Lugano, Fribourg et Langnau dans l’élite), Raphaël Kuonen aurait évidemment espéré obtenir davantage de succès. «Est-ce que j’ai déjà regretté mon choix de revenir ici? Non, jamais. Cela peut vous paraître bizarre en raison de nos résultats du début de saison mais j’ai la sensation que cette année est différente des deux dernières. Tout le monde travaille très fort et ça va bien finir par payer. De toute manière, un championnat ne se gagne pas au mois d’octobre.»

Le capitaine viégeois se veut donc résolument positif. En fin de contrat au terme de la saison, il assure ne pas encore être préoccupé par un avenir qu’il se verrait toutefois bien continuer à écrire «à la maison». À l’heure actuelle, il se contente de se focaliser sur la prochaine échéance au programme des Haut-Valaisans: ce deuxième derby de la saison contre Sierre. «Le premier match contre eux (ndlr: perdu 4-3 après prolongations alors que Viège menait 3-0 après deux tiers) nous a fait énormément de mal. Commencer la saison ainsi ne nous a pas aidés pour la suite. On a donc à cœur de prendre notre revanche à Graben où il règne toujours une atmosphère particulière, même pour l’adversaire.»

Retrouvez ci-dessous l’entretien complet avec Raphaël Kuonen dans le cadre de notre émission Zone Mixte de ce dimanche.