Mario Pouliot : "Le HC Sierre s'est donné les moyens de ses ambitions"

"La préparation a été longue. Même si j'ai retrouvé mes joueurs en bonne forme physique, la charge de travail a été importante ces dernières semaines", relève l'entraîneur sierrois Mario Pouliot. "Avoir des automatismes demande un certain temps lorsque tu accueilles une dizaine de nouveaux joueurs. J'ai testé beaucoup de choses durant les matches amicaux afin d'amasser un maximum d'informations sur mon équipe. Il est désormais temps que les choses sérieuses commencent."

Débarqué en cours de saison dernière pour succéder à Yves Sarault derrière la bande, Mario Pouliot a été contraint de travailler dans l'urgence dans un premier temps afin d'assurer la place du HC Sierre en playoffs. Confirmé dans ses fonctions malgré une nouvelle élimination en quarts de finale contre les GCK Lions, le Québécois a cette fois eu plusieurs semaines pour mettre en place ses idées. 

Confiant, Mario Pouliot estime tout de même que son équipe n'est pas encore à 100% de son potentiel à l'heure d'aborder la reprise. "Il nous manque quelques pourcents. Une marge de progression existe dans plusieurs domaines, mais au-delà du résultat, je retiens du positif de ce que mes joueurs ont démontré durant la préparation. À l'exception de notre défaite contre Viège à Graben, nous avons toujours été dans le coup et au niveau de notre adversaire." L'entraîneur sierrois ne s'inquiète donc aucunement du bilan "comptable" de la préparation qui a vu les "Rouge et Jaune" s'incliner à cinq reprises en huit rencontres. "Je vois les choses différemment. Pour moi, nous avons récolté des points dans cinq matches (ndlr : trois succès, une défaite en prolongations et une autre après les tirs au but). Mais plus que les scores de ces parties, je m'intéresse au processus mis en place. Nous sommes montés en puissance au fil des semaines."

Le Québécois a donc eu toute une préparation pour inculquer ses principes de jeu au groupe sierrois. Le pensionnaire de Graben devrait ainsi être davantage "à l'image" de son coach que durant le printemps. "Ma volonté est que l'on produise un jeu à la fois agressif et rapide. Encore une fois, une alchimie doit se mettre en place au sein de l'équipe. Si on se compare à la Chaux-de-Fonds, on se rend bien compte qu'ils ont la chance de pouvoir s'appuyer sur le même effectif depuis trois ans. De notre côté, nous avons pratiquement changé la moitié de notre contingent. Nous ne pouvons pas prétendre avoir les mêmes automatismes sur la glace dans ces conditions."

Fort de ce recrutement riche et ambitieux opéré par les dirigeants, Mario Pouliot disposera cet hiver d'un effectif plus complet et, sur le papier en tout cas, plus talentueux que dans le passé. "Le HC Sierre s'est donné les moyens de ses ambitions", se réjouit-il. "La Swiss League est un championnat très compétitif, mais nous sommes confiants quant à notre capacité à nous hisser parmi les bons élèves. Nous voulons faire un pas en avant par rapport à notre classement de l'an dernier (ndlr: 5ème à...trois points de la 8ème place) et surtout, nous voulons faire mieux lors des séries éliminatoires. Un beau challenge s'offre à nous cette saison."

Éliminé à quatre reprises dès le premier tour des playoffs depuis son retour en Swiss League, le HC Sierre espère - enfin - passer ce cap et retrouver les joies d'une demi-finale au printemps. "Dès la reprise des entraînements cet été, nous avons annoncé notre objectif aux joueurs et nous leur avons dit ce qu'il faudrait faire pour y parvenir. Je n'ai pas peur de la pression, elle rend tout le monde meilleur, les joueurs comme les entraîneurs. Gagner est la seule chose qui compte dans le business du hockey. Nous sommes focalisés là-dessus."

Avec Arnaud Montandon, Jordann Bougro, le Canadien Josh Lawrence (arrivé de Winterthour) et l'ex-top scorer de Martigny Léonardo Fuhrer, le HC Sierre compte désormais dans ses rangs quatre des sept meilleurs compteurs du dernier championnat de Swiss League. En prenant aussi compte d'autres éléments d'expérience, notamment dans le secteur défensif (Sami El-Assaoui, Maxime Montandon, Giacomo Casserini ou Remo Giovannini notamment), on se rend bien compte que le vestiaire de Graben sera loin d'être dénué de leaders cet hiver. Le défi pour le coach sera de faire cohabiter tout ce beau monde afin de conduire le club "rouge et jaune" au succès.