Une préparation intense pour le FC Sion : "On a mis la barre plus haut", affirme Stéphane Troillet
Les matches amicaux s’enchaînent pour le FC Sion. Battu 5-2 en Russie, le club valaisan se frotte à GC ce vendredi à Ayent. Avant cette partie, nous avons pu interviewer Stéphane Troillet. Le préparateur physique évoque son travail de ces dernières semaines.

Chaque été, c’est le même scénario. Dès la reprise des entraînements, les joueurs du FC Sion se plient aux traditionnels tests. Le camp à Crans-Montana permet ensuite au staff de mettre en place les premiers principes de jeu. Et le préparateur physique, lui, impose une première dose de course ainsi que d’autres exercices pour "faire le fond". "Le programme était chargé dès le départ", admet Stéphane Troillet. "On a mis la barre plus haut, mais ce qui est génial, c’est que le programme a été tenu. Pas de blessure, pas de bobo."
Sur le Haut-Plateau, comme à Riddes, le "méchant de service" a tenté de varier les plaisirs pour rendre cette phase un peu plus ludique. "Je crois que les joueurs ne peuvent plus voir ma tronche", plaisante-t-il. "La course reste de la course. Après, nous avons amené beaucoup de nouveautés avec le ballon. L’idée étant d’avoir un bon mix entre les divers exercices, avec et sans ballon."
Un travail en plusieurs étapes
Une saison se prépare avec minutie. Si la chaleur des premières semaines de travail n’a pas trop impacté la préparation, le staff du FC Sion a tout de même veillé à l’équilibre des charges, pour ne pas griller les joueurs avant l’heure. Après Crans-Montana, où l’accent a été mis sur le volume, Stéphane Troillet a orienté les séances vers d’autres objectifs. "Une première partie est terminée. Désormais, jusqu’à la reprise, on met le focus sur l’intensité. Intensité dans les courses comme dans le jeu, grâce à une répétition des efforts."
Cette capacité à enchaîner, les entraînements et les matches, doit perdurer dans le temps. Autant dire que la phase actuelle s’avère cruciale. "Elle est primordiale. C’est notre seule vraie préparation. L’an passé la pause hivernale était déjà très courte. Et cette année, ça sera encore plus court. Donc, c’est notre seule chance de mettre des gros volumes d’entraînement." En parlant de volume et de gestion, Stéphane Troillet sait qu’une préparation mal dosée peut se payer cash. Il évoque un scénario qui ferait tout capoter.
Un autre rôle à jouer
Présent au FC Sion depuis plusieurs années, Stéphane Troillet travaille souvent dans l’ombre. Mais sa proximité, avec les joueurs et les autres membres du staff, lui permet d’avoir un rôle très important dans cette phase de reprise, où de nouveaux visages se joignent à la bande. Il peut jouer les intermédiaires et même faciliter l’intégration de certains éléments. "Avec Vilmos (ndlr : Vanczak, nouvel entraîneur-assistant), tout s’est fait naturellement. J’avais déjà travaillé avec lui par le passé. C’est comme s’il avait toujours été là. En ce qui concerne les joueurs, il s’agit de les apprivoiser, d’apprendre à les connaître, y compris leur passé. Les tests des premiers jours ont permis de les situer par rapport au reste du groupe. Le camp à Crans-Montana a permis de poser les bases. Je crois qu’on est tous à la même page."
Sans doute un peu fatigués après leur voyage en Russie, les joueurs du FC Sion auront un nouveau vrai test ce vendredi contre GC, en plein après-midi. Une nouvelle fois, Stéphane Troillet sera là pour les réveiller avant le match. Et pour scruter et décortiquer les données, pendant et après la partie. Histoire de conserver le bon équilibre pour arriver jusqu’à la reprise, dans deux semaines, dans les meilleures dispositions.